ADER Nordmann. Paris. COLLECTION BRIGITTE ET ROLAND BROCA.

466 469 360 467. Robert de MONTESQUIOU (1855-1921). L.A.S., janvier 1904 ; 5 pages in-8. 200 / 300 € Il autorise la reproduction d’une lettre « sur la funeste gent des enfants prodiges, lesquels ne représentent qu’une forme plus notable, partant plus redoutable, de l’enfant terrible, et de l’enfant gâté d’espèce également odieuse », qu’il oppose à celle de Pierre et Marie Curie. Certains pays envisagent même de légiférer contre les « ravages produits dans de jeunes organismes par l’exercice précoce et les impubères excès du piano »… 468. Robert de MONTESQUIOU (1855-1921). L.A.S., Palais Rose 2 janvier 1910, à la Comtesse de Martel [Gyp] ; 3 pages grand in-8, enveloppe. 150 / 200 € Charmante lettre remerciant la comtesse pour l’envoi d’un gâteau des rois au chocolat : « Je mange le bon gâteau et comme je le mange seul il me faudra bien, bon gré mal gré, trouver la fève. Alors, je gouvernerai mes pensées et mes sentiments, je deviendrai Roi de mon esprit et de mon cœur. C’est à vous que je le devrai, et cela me rendra cette double royauté encore plus précieuse »… En mémoire de Heine et d’Atta Troll, il propose de nommer «ce pudding noir […] le Freiligrath… parce qu’il ressemble à un nègre et à un tambour »… Il espère la voir bientôt pour «noyer ce baptême, dans des flots de roulements, de chamades et de chocolat!»… 469. Robert de MONTESQUIOU (1855-1921). L.A.S., [13] juin 1913, à Paul Souday ; 6 pages et demie petit in-4 sur papier bleuté, enveloppe. 200 / 300 € Lettre ironique, au sujet de l’ouvrage de Souday, Les Livres du Temps. (réunissant ses chroniques littéraires du journal Le Temps). Il remercie son « cher confrère et ami » de son aimable dédicace, mais il se demande «si les personnes qui vous reliront […] ne vous reprocheront pas d’avoir, en 1913, omis mon nom, lequel signe déjà vingt volumes, peutêtre pas tout de même inexistants. 465. Pierre MILLE (1864-1941). Manuscrit autographe signé, Un communiste en Afrique Noire, [1934] ; 13 pages in-4. 100 / 150 € Curieux article sur le récit de voyage de Michel LEIRIS, L’Afrique Fantôme (1934), journal de la mission ethnographique de Marcel Griaule en Afrique. 466. Henry MILLER (1891-1980). L.A.S. « Henry », Paris 5 janvier 1953, à Robert et Edie Finkelstein à Los Angeles ; 1 page petit in-4, adresse ; en anglais. 300 / 350 € Le premier tiers de la lettre est écrit par sa femme Eve, qui la commence en français, en souhaitant à leurs amis une bonne année. Elle progresse en français, mais continue à faire de la pantomime pour se faire comprendre. Henry a reçu un très bon accueil, les reporters et les photographes sont très intentionnés envers lui… Puis Henry Miller prend la plume : « Oui, I’m still dazed ! » Il s’étonne d’avoir pu vivre dans cette ville si longtemps : le soleil, la chaleur et le bon air de Californie lui manquent. Paris le tuerait après six mois ! Il vient de quitter, à une réception, Cendrars qui a sifflé une bouteille. Les prix en France sont inimaginables, pires qu’à N.Y ; l’habitat est resté primitif « beyond words », les toilettes, salles de bain et cuisines sont médiévales. Mais quels fabuleux repas !… Ils manquent d’argent mais il a fait une interview à la radio et bientôt pour la télévision. Il trouve Paris « unchanged externally. Only prices are different – really crazy » …

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