ADER Nordmann. Paris. COLLECTION BRIGITTE ET ROLAND BROCA.

298 Mais je ne veux pas de 5 p. 100 de passe! de droits d’adaptation etc... Je ne suis pas puceau précisément. [...] Le livre de Taittinger est joliment bon. Il serait bien de soulever ce vacarme. L’arrivée des Tanks russes en soulèvera un autre encore plus violent ! Que toute cette chienlit s’agite ! gigotte ! les beaux manèges ! »... Puis il parle de son procès : « je vais être épuré par contumax, en cinq secs, un de ces 4 matins ! 20 ans sans doute et saisie etc. [...] Seulement on ne m’étranglera pas en silence. Tous mes avocats sont des dégonflards. Je serai condamné sans doute. Mais j’ai les colonnes de Samedi Soir et Dimanche Soir [...] Tu vas voir de la grosse artillerie. J’ai prévenu – une belle affaire Dreyfus à rebours ! [...] Et je raconterai moi l’Historiette et ses gentils à-côté. Je sais faire rire tu le sais, jaune, vert, rire à en mourir ! Quand on pousse un homme et on persécute à bout, il faut bien savoir qu’il va vous retomber des drôles de chiquenaudes sur la gueule ! [...] Ici je suis cramponné – tabou. Extradition ! Balpeau ! J’ai été gentil, courtois, patient – en dépit d’atroces hurlantes saloperies subies – mais à présent c’est marre. Si ces voyous, ces voleurs, ces chienlits s’entêtent – ils en auront plein le portrait ». Et Céline recommence à fulminer contre Mme Voilier, et ne veut plus être édité qu’en Suisse... « plus question d’éditeurs en France sauf clandestins »... Le Mardi [octobre ou novembre]. Nouvelle diatribe contre Mme Voilier : « Cette pétasse esbrouffeuse qui s’arroge des droits sur mon (et combien !) travail me semble monstrueuse ! […] idiote : menteuse ! prétentieuse et mauvaise épicière. Incapable. Qui veut moi, à bout, sans défense, m’exploiter encore. Mon nom pour renflouer son épicerie pourrie ! Hm ??? L’épicerie de personne ! La mienne surtout ! Ce parasitisme abracabrant, effronté, arrogant, ne peut passer. Et que je me fous de ses procès et machinchouettes! […] Que j’aie le privilège au moins des horsla-loi, de ne pas avoir à mâcher mes mots ! Certes je continuerai à lui adresser des adresses injurieuses ! Et l’injure de ses prétentions, de son bluff ! Je vais prendre des gants ! Charogne ! Je lui rendrai la vie impossible par la plume, par tous les moyens. Je suis un ouvrier qui défend son travail contre une voleuse pétasse pourriture »… Etc. Il veut bien risquer Jonquières avec Foudres et Scandales, « boulots mineurs […] Le principal est d’être payé en Suisse en francs suisses. […] Je suis un honnête homme. Mon contrat avec Denoël est formel. J’ai dénoncé mon contrat selon les termes que l’on peut lire noir sur blanc. Denoël est mort. La Voilier m’a saboté, leurré, dégueulassé depuis cinq ans. […] Denoël m’a toujours trompé. Elle a pris à cet égard la suite. Moi je n’ai jamais trompé personne. Malheur à celui qui me trompe. Je ne pardonne pas »… Etc. Il prépare un pamphlet « Terreurs Enterreurs Déterreurs »… 23 octobre. « Tu penses qu’on a pressuré, essoré, supplicié Mimik à la dernière goutte pour lui faire baver les ragots… l’extrait de la Butte ! […] Il tourne montmartromane »… Le 27 [décembre ?]. Il demande des exemplaires de Foudres et Flèches. Mme Voilier serait virée de Denoël, « gang miteux et déconfit ». Sur Gen Paul : « Oh tu sais les pleurs de Popol ! Je sais surtout qu’il a été bien vache et bien lache avec nous et avec Lucette en des instants horriblement critiques. […] Les épées qui vous traversent le bide ne font aucun mal à ceux qui vous les enfoncent. Mais votre bide à vous n’oublie pas. […] Il est bien gentil Popol mais il a l’âme pourrie. C’est un être très dangereux »… .../...

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