ADER Nordmann. Paris. COLLECTION BRIGITTE ET ROLAND BROCA.

287 369. Louis-Ferdinand CÉLINE. L.A.S. « LF Destouches », le 17 [avril 1941], à Junie Astor ; 2 pages in-4. 500 / 700 € À son amie actrice. Il est heureux de recevoir sa lettre. « Je t’ai vu passer aux actualités ces jours-ci. Toute à la gloire et sophistiquée au possible et combien exclusive ! Tout ce qui s’est produit depuis Hollywood me paraît à peine réel... Et puis mariée et tout ! Fine comme tu es tu devrais jouer de grands rôles dans le monde nouveau où d’extraordinaires aventures vont sûrement se dérouler. Où la coulisse va réclamer de sérieux tempéraments. Mignonnes à vos pièces ! » Il ira la voir en allant chez Denoël... « Tout devient ardu à crever. Surtout que le tantôt je fais 4 h. de médecine à Bezons. Tu sais ce que cela veut dire – et aller et revenir !... » Il donne son adresse « 4 Rue Girardon », mais recommande de ne pas la communiquer: «je ne te reverrais jamais ! ». Lettres (Pléiade), 42-26 370. Louis-Ferdinand CÉLINE. Tapuscrit en partie autographe, signé « LFerd », [Lettre à Jean Lestandi, 1942] ; 7 pages in-fol. ou in-4. 1 500 / 1 800 € Vigoureuse lettre ouverte rejetant l’étiquette d’anarchiste qu’on lui accole. Cette lettre a été publiée le 10 septembre 1942 dans Au pilori, dernière des quatre lettres de Céline publiées dans cette revue dirigée par Jean Lestandi. Dans son «Mémoire en défense», Céline a renié ces lettres, prétendant qu’elles ont été « arrangées, tripatouillées, faussées ». Ce tapuscrit, outre de nombreuses corrections et ajouts autographes, comprend l’insertion de trois importantes additions autographes par des béquets, de 4, 16 et 10 lignes, dont la conclusion. Il présente d’importantes variantes avec le texte publié. «Cher Lestandi, Vous me demandez pourquoi je n’écris plus ? Vous êtes bien aimable. Ma réponse est simple ». Et Céline ajoute de sa main : « Ce qui est écrit est écrit. Jamais de redites. Ce qu’il faut écrire, rien de plus, au juste moment. Le moment passé, le danger passé, place»… Il faut des écrivains, des négociants, « des diffamateurs, des bourriques, des innommables. J’en ai toujours une bonne meute au cul »… Puis il dénonce le « petit clan […] qui me veut soudain devenu anti- .../...

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