ADER Nordmann. Paris. COLLECTION BRIGITTE ET ROLAND BROCA.

356 277 s’excitent. Ce qui est mauvais les attire naturellement. Vous voici donc débarrassé de Chatto. Il me tarde d’aller vous voir. Quant aux coupures, faites-moi savoir – bien entendu il ne s’agit que de coupures pour raisons de pudeur et non pour abréger. Le tour du chemineau signifie une mauvaise plaisanterie que jouent les enfants des campagnes au chemineau qui passe… un porte-monnaie sur la route rempli de boyaux… il se baisse etc. Mais supprimez, je crois trop compliqué pour être traduit »... Lettres (Pléiade), 33-84 (texte incomplet). [Début juin 1934]. « Mon vieux, Ces Chatto sont vraiment trop longs à se décider. On ne voit pas très bien comment ils auraient pu être plus longs ! À propos du Voyage le succès en Amérique me paraît assez douteux. Je n’y crois guère. La critique me semble avoir pris l’attitude de “smart, superior, not going too be bluffed, what could they see in it I wonder !... and so on…” qui plaît beaucoup au public américain très prédisposé lui-même à ce genre d’attitude vis-à-vis des choses d’Europe et de France en particulier. Sans doute en Angleterre observez-vous le même phénomène, le superiority complex. Quant à l’Église, ne vous avancez pas. C’est un petit raté. J’ai empêché Pittoeff de le monter comme il voulait. L’ouvrage ne vaut la peine ni de la traduction ni de la publication. J’arriverai à N.Y. le 20 et rentrerai fin juillet ici et puis en Bretagne sans doute jusqu’au 1er septembre »… 356. Louis-Ferdinand CÉLINE. 2 L.A.S. « LF » et « Louis », [juin-août 1934], à l’actrice Junie Astor ; 2 pages in-4 (fente réparée), et 2 pages et demie in-8 à en-tête du S.S. Champlain. 1 000 / 1 200 € Départ pour les U.S.A., et retour. [Juin]. « Pour Juny ! À Toi Totor pour la vie comme de bien entendu. J’ai juste reçu des nouvelles de ma régulière [Elizabeth Craig] qui est une belle garce par le fait. Tout ça pour me faire cocu passe des nuits, pour m’écrire compte les minutes. C’est ainsi quand on vieillit. [...] J’irais voir sur place et lui donner des beaux exemples si j’avais seulement l’argent de la liberté et l’or de l’aventure. Mais ton amant [Jacques Deval] est incapable de faire un sou de mon biniou [projet d’adaptation au cinéma de Voyage au bout de la nuit] aux enchères – et pourtant c’est une œuvre d’art comme on en voit peu. [...] Sans compter qu’on pourrait arranger un petit mariage juif à la fin qui donnerait de l’actualité à toute l’affaire. [...1 Peut-on engager les scénarios à Hollywood comme des montres ? Dans ce cas n’hésite pas. Vas le porter tout de suite »... 12 [août]. « Voici la côte. Le truc du cocu a marché pépère encore à Chicago et puis à N. York [Céline a été trompé à la fois par Elizabeth Craig et par Karen Marie Jensen]. Je te le ferai très prochainement. Mais au fond quand même je suis bien sonné. J’espère que de ton côté tu n’as pas à te plaindre. Je te dois bien de la reconnaissance pour la manière si affectueuse dont tu m’as traité là-bas (à part le tourisme). J’ai eu des mots vifs dont je te demande bien pardon. Je ne savais plus très bien ce que je disais, toi non plus d’ailleurs. Douleur, chaleur, loveur »… Lettres (Pléiade), 34-24 et 34-34.

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