ADER Nordmann. Paris. COLLECTION BRIGITTE ET ROLAND BROCA.

274 349. Louis-Ferdinand CÉLINE. L.A.S. « Dest », [7 août 1914], à ses parents ; 4 pages petit in-8 sur un bifeuillet arraché d’un carnet (le début manque peut-être). 1 000 / 1 200 € Au début de la guerre. «Notre Lt Colonel a été évaqué pour varices. Je crois qu’il se bombera d’avancement. On a grande confiance en le gl Joffre il a l’air en tout cas de prendre ses précautions. Nous couchons tous dans la même grange. Les distances existantes entre officiers et la troupe sont joliment rétrécies elles n’existent même plus du tout. Tout le monde a la gamelle Colonel compris seules subsistent quelques œufs car les poules pondent toujours même en cas de guerre mais la ruée est telle que lorsqu’elles commencent à chanter pour annoncer l’événement 50 poilus se précipitent pour le gober. Je voudrais que ce soit fini avant l’hiver si nous sommes encore vivant car seulement alors ce sera très dur, ils ont du prendre quelque chose en 70. […] Il y a un service d’ambulance supérieurement organisé d’ailleurs je présume que d’ici peu il aura du travail […] On ampute paraît-il rarement, mais les Allemands ont employés déjà la balle dum-dum qui ravage sans recours. Espérons que nous ne tomberons pas dessus, car je ne reverrai pas la rue de la Paix ce qui m’affligerait par dessus tout »… On joint une petite L.A.S. au crayon sur carte de Correspondance des Armées de la République (1 p. obl. in-12, adresse au dos), [3 août 1914], à ses parents : « Après quelques jours de fatigues écrasantes prenons un peu de repos, suis sain et sauf mais épuisé peu de pertes. Nous dirigeons vers une direction totalement opposée probablement ce soir»… Lettres (Pléiade), 14-7 et 14-4. 350. Louis-Ferdinand CÉLINE. L.A.S. « Louis », [1924], à Mme Blanche Chauvenet [Blanchette Fermon] ; 1 page in-8 à en-tête de la Société des Nations. League of Nations, enveloppe. 400 / 500 € À une amie de jeunesse. « Ma chère Blanchette Je suis bien content d’avoir de tes nouvelles. Aussi, je me demandais bien souvent ce que tu devenais mais je n’osais t’embêter. Dis moi ce qu’il t’arrive. Pour moi – rien d’imprévu ni de très nouveau. Que le train train – des ennuis de toujours »… L’Année Céline 2017, p. 30. 351. Louis-Ferdinand CÉLINE. P.A.S. « Dr Destouches », Clichy 14 décembre 1932 ; 1 page in-8 à en-tête Ville de Clichy (Seine). Services municipaux d’hygiène & d’assistance sociale. Dispensaires municipaux, cachet de pharmacie (encadré). 600 / 800 € Ordonnance du Docteur Destouches au dispensaire de Clichy. En tête de l’ordonnance, qui comporte 3 médicaments « à prendre en 3 jours », Céline a noté le nom de « Bonabel ». Il s’agit de Charles Bonabel (1897-1970), typographe qui habitait Clichy-la-Garenne ; il venait consulter au dispensaire de la rue Fanny, notamment pour sa nièce et fille adoptive Éliane, et devint un ami de Céline. Éliane Bonabel (1920-2000), dessinatrice et décoratrice, a illustré plusieurs ouvrages de Céline.

RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==