ADER Nordmann. Paris. COLLECTION BRIGITTE ET ROLAND BROCA.

274 220 273. Émile ZOLA. 2 L.A.S., 21 juin 1892 et 23 novembre 1901, à sa «chère Georgette» [Charpentier] ; 2 pages in-8 chaque. 700 / 800 € Lettres affectueuses à la fille de son éditeur. Médan 21 juin 1892. Sa gentille lettre lui a fait plaisir. « Ton opinion ne m’est pas égale du tout, elle m’est la plus chère au milieu des félicitations banales et de commande qui commencent à pleuvoir, parce que je la sens sincère, naïve, venant d’une petite personne qui ne se prodigue guère. Et puis, si tu m’embrasses comme lorsque tu étais petite, cela nous touche beaucoup de voir que tu nous aimes bien, nous qui t’avons vue grandir »… Paris 23 novembre 1901. Il lui envoie une obole pour sa «bonne œuvre. J’ai eu constamment de tes nouvelles par tes parents et par nos amis. Nous avons été bien tourmentés aux mauvaises heures de ta maladie ; et, si la convalescence doit être longue, nous n’en sommes pas moins heureux de te savoir hors de tout danger. Comme tu le dis, il faut de la patience et du courage dans la vie, et il y faut même de la gaieté, jusque dans la souffrance ». Il espère qu’elle viendra les voir à Médan l’été, avec son fils… 274. Émile ZOLA. L.A.S. (brouillon), 4 février 1893, à Francis Magnard ; 2 pages et quart in-8 avec ratures et corrections. 700 / 800 € Sur ses candidatures académiques. « Je n’entends barrer la route à personne. Si donc le désir vous prenait de vous présenter un jour à l’Académie, où votre place est toute marquée, je vous supplierais de le faire, sans vous inquiéter de moi. Et rassurez-vous donc sur le sort de Bourget que j’aime beaucoup. Je le prie ici publiquement de poser sa candidature au prochain fauteuil. Battu pour battu, il me sera doux de l’être par lui. Mais, en vérité, pour faire de la place aux autres, je ne puis renoncer à toute une ligne de conduite que je crois digne et que les faits d’ailleurs m’imposent. Ma situation est simple. Du moment qu’il y a une Académie en France, je dois en être. Je me suis présenté et je ne puis pas reconnaître que j’ai tort de l’avoir fait. Tant que je me présente, je ne suis pas battu. C’est pourquoi je me présenterai toujours. Quant aux quelques amis littéraires que je suis heureux et fier de posséder à l’Académie, et que je gêne, ditesvous, ils sauront garder toute la liberté de leur conscience, j’en suis convaincu. Je ne leur ai jamais rien demandé, et la première chose que je leur demanderai, ce sera de voter pour Bourget et pour vous, mon cher Magnard, le jour où vous vous présenterez »... 275. Émile ZOLA. L.A.S., Paris 12 février 1893 ; 1 page in-8. 500 / 600 € « Lourdes ne sera pas publié avant un an. Vous voyez que nous avons tout le temps d’en causer. Mais je vais publier, à partir du 18 mars prochain, un autre roman Le Docteur Pascal, et si vous désirez en causer avec moi, venez le jour qu’il vous plaira, à six heures »… Il donne son adresse « 21 bis rue de Bruxelles ». 276. Émile ZOLA. L.A.S., Londres [21 septembre 1893], à un « cher confrère » ; 2 pages in-8 à en-tête et vignette du Savoy Hotel. 400 / 500 € Au sujet du Congrès de la Presse à Londres. Il envoie « le texte des paroles que je prononcerai au banquet de demain. Il est entendu avec M. Magnard qu’il vous enverra de son côté les paroles qu’il prononcera. Pourtant, s’il n’en faisait rien, il est également entendu que vous donneriez quand même mon toast. J’y tiens, pour des questions politiquement littéraires. J’ajoute quelques mots d’explication, que vous mettrez au point et que vous développerez, s’il est nécessaire »…

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