ADER Nordmann. Paris. COLLECTION BRIGITTE ET ROLAND BROCA.

208 255. Émile ZOLA. L.A.S., Médan 27 décembre 1885, à Paul Alexis ; 2 pages in-12. 500 / 600 € Après la condamnation de Paul Adam à quinze jours de prison et mille francs d’amende pour son roman Chair molle. « Je suis d’avis que Paul Adam ne fasse pas de bruit avec son affaire, s’il veut s’en tirer à meilleur compte que ce pauvre Desprez. Mon intervention ne pourrait que lui nuire, soyez-en convaincu ; et je suis heureux pour lui qu’il pense pouvoir s’en passer. Il ne faut agir révolutionnairement, comme vous le dites, que lorsque tous les moyens de conciliation sont épuisés. Autrement, il paiera pour ceux qu’on n’ose pas frapper »… On joint une L.A.S., Médan 26 juillet 1885 (1 p. in-8), remerciant de l’envoi de la Revue moderniste ; « mais vous me demandez une chose impossible. Je suis accablé d’occupations, et très souffrant : je ne puis rien promettre d’inédit »… 256. Émile ZOLA. L.A.S., Médan 14 février 1886, à un « cher confrère » ; 2 pages in-8. 400 / 500 € Il ne peut rien promettre, « car je n’ai plus même des fonds de tiroir, et je suis enfoncé dans un tel travail, qu’il m’est impossible de distraire une heure. Puis, pourquoi quelques pages, fatalement médiocres ? Je ne comprends guère que les collaborations assidues et militantes. Si je repêchais quelques pages moisies, cela me diminuerait et ne servirait à rien. Je sais bien que vous ne voulez que de l’inédit, mais si c’est uniquement à mon nom que vous tenez, pourquoi ne fouillez-vous pas dans mes œuvres critiques ? Il y a là des morceaux bien peu connus, et qui rempliraient votre but»… 257. Émile ZOLA. 3 L.A.S., Médan février-août 1886 ; 3 pages et quart in-8. 500 / 700 € 28 février. Il va communiquer la lettre de son confrère à Busnach, « et dans le plus bref délai nous allons prendre une décision»… 13 juillet. Il est désolé d’avoir empêché par deux reprises le voyage à Médan de son confrère, et il lui donne rendez-vous jeudi soir à Paris. 26 août. Il est « très heureux de contribuer, pour ma petite part, à l’hommage que vous voulez rendre à la mémoire de votre frère » ; il envoie son nom et une obole. 258. Émile ZOLA. L.A.S., Paris 23 avril 1887, à Paul Boisselot ; 2 pages in-8. 400 / 500 € Au sujet de Renée, adaptation théâtrale de La Curée (créée le 16 avril 1887 au Vaudeville). Il prie Boisselot (régisseur du Vaudeville) de « faire collationner le manuscrit ci-joint de Renée avec celui du théâtre, de façon à ce qu’il soit conforme au texte de la représentation ? Le souffleur pourrait faire ce petit travail, et vous me diriez ce que je lui dois : petit compte que je réglerais par un bon sur l’agence Debry. Enfin, vous pousseriez l’amabilité jusqu’au bout, si vous vouliez bien vous-même m’indiquer d’un trait au crayon rouge les passages où le public proteste. Je ferai lundi reprendre le manuscrit au théâtre »… 259. Émile ZOLA. L.A.S., Paris 12 mars 1888, à un « cher confrère » [Charles Chincholle, du Figaro] ; 3 pages in-12. 500 / 600 € Au sujet du roman Le Rêve. « Voici deux extraits, un peu longs peut-être, mais que je crois typiques. Appelez le premier : “Le portrait d’Angélique”, et le second : “La venue de l’amant”. – Cela donnera à vos lecteurs une idée très nette de la manière du volume. Mais, je vous en prie, que vos compositeurs respectent mes alinéas, je veux dire qu’ils ne me fassent pas passer à la ligne de leur plein gré. [...] le mieux serait de me soumettre les épreuves de ces extraits. Je ne veux pas connaître votre article, mais je tiens à la correction de mes extraits »... 260. Émile ZOLA. L.A.S., Paris 26 avril 1888, à Numa Coste ; 2 pages in-8. 500 / 600 € Il est pressé pour avoir le tambourin demandé, « car je vais rentrer à Médan avec un tapissier, qui s’occupera tout de suite des panoplies. Celui de 55 à 60 fr, n’est pas cher, mais j’en aurais voulu un plus orné. Ne pourriez-vous voir celui de Lyon et me dire s’il vaut vraiment les 250 fr ? Dans ce cas, vous me l’achèteriez et vous me le feriez monter, avant de me l’envoyer»… Puis il parle de l’adaptation de Germinal au Châtelet (21 avril-7 mai 1888) : « Nous avons été dans une vraie bousculade, à propos de Germinal. La pièce a été égorgée, et elle ne vivra pas. Je vous conterai tout cela un jour. En ce moment, je suis encore dans le gâchis »... 261. Émile ZOLA. 5 L.A.S. et 4 L.A. (minutes ou brouillons), Paris 1889-[1896] ; 12 pages in-8 ou in-12 (une au crayon). 2 500 / 3 000 € Brouillons de lettres aux académiciens concernant ses candidatures. [Décembre 1889], au secrétaire perpétuel. « J’ai l’honneur de vous prévenir et je vous prie de faire savoir à l’Académie française que je pose ma candidature au fauteuil devenu vacant par la mort d’Émile Augier »… 29 janvier 1890, à Octave Feuillet : « Ayant eu l’honneur de me présenter de nouveau chez vous, j’ai appris que l’état de votre santé ne vous permettait pas de me recevoir. Je n’insisterai donc pas davantage […] il ne me reste qu’à regretter vivement l’occasion qui se présentait de saluer en votre personne un des maîtres du roman français »…

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