ADER Nordmann. Paris. COLLECTION BRIGITTE ET ROLAND BROCA.

202 Le second manuscrit est celui du discours prononcé par Zola au nom de la Société des Gens de Lettres aux obsèques d’Arsène Houssaye, le 29 février 1896. Le manuscrit, à l’encre noire sur 7 pages, présente quelques ratures et corrections. Zola souligne d’abord le rôle joué par Houssaye au sein de la Société des Gens de Lettres, dont il fut le président, puis le président honoraire : « on l’aimait comme un aïeul très doux, très accueillant, parfaitement bon pour les petits, toujours prêt à rendre service aux confrères dans la peine ». Il célèbre cette « existence remplie d’un si prodigieux travail, un nombre si considérable d’œuvres infiniment variées […] quelle admirable vie d’homme de lettres, quelle profusion continue de choses heureuses, quel éternel succès dans la grâce et dans le charme ! […] Il aura été un des derniers grands chênes de la forêt romantique, mais un chêne où les vignes folles avaient grimpé, où les roses d’une jeunesse sans fin montaient en guirlandes »… Tous ses livres « célèbrent le bonheur d’aimer, le bonheur d’être beau, de vivre au clair soleil, de chanter la chanson de l’espérance […] Il a touché à tout, avec une égale légèreté, simplement heureux de ses promenades au travers de tous les sujets, cachant le plus possible sa science et son labeur sous l’insouciance voulue de son charme »… Et Zola termine en évoquant la visite que le directeur de L’Artiste avait faite au jeune débutant «pour me demander une étude sur Édouard Manet, le peintre qui triompha plus tard, mais qu’on traitait alors en réprouvé »… On a monté en tête une L.A.S. à Fernand de Rodays, directeur du Figaro, Médan 22 août 1897 (2 p. in-8) ; Zola recommande un de ses amis d’Italie, le comte Bertolelli, ancien administrateur de la Tribuna, « homme intelligent et sûr », qui pourrait représenter le Figaro en Italie en « bon et dévoué représentant ». .../...

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