ADER Nordmann. Paris. COLLECTION BRIGITTE ET ROLAND BROCA.

142 145 — je suis le pere de tes enfants ; eh bien que ce soit en leur nom que tu te laisses flechir, si je te deplais – je mourrai – ji consens, je te delivrerai de moi – mais laisse moi pleurer avant un instant a tes pieds, laisse moi embrasser encor une fois tes genoux, entendre mon arrêt de ta bouche et je mourrai content. [...] veut-on la moitié de ma fortune je la donne, pour te voir une seule heure [...] Oh ! mon dieu comme vous me faites souffrir et quel recherche, quel noirceur dans vos tourments, ah ! cest comme cela que lon aigrit et desespere une ame, mais ce nest pas ainsi quon la ramene; au nom de dieu viens me voir une heure – ou je ne reponds plus de ma vie ». Correspondance (Lély), CXXXII. 142. René-Pélagie de Montreuil, marquise de SADE (1741-1810). L.A.S. et 2 L.A., 1781-1782, à MarieDorothée de Rousset ; 4, 6 et 4 pages in-4 (légères mouillures et trous de ver à la 2e). 1 000 / 1 200 € Intéressantes lettres de sa femme sur la captivité du marquis. 18 août [1781]. Ne recevant pas de nouvelles, elle est allée chez M. Le Noir, qui a avoué qu’il gardait les lettres du marquis : « elle étois pleine de chose affreuse et entrautre que lon ne desiroi de me voir que pour moter la vie &c ». Elle est au désespoir : « on lui a interdy lecriture »… Elle cherche une chambre dans un couvent, mais elle ne peut dire la vraie raison : « cela ferai trop de tort a Mr de S »… 30 novembre 1781. Elle porte elle-même ses lettres ou les fait porter par La Jeunesse. Elle a vu son mari « qui ma auffer de lui-même une procuration ma dit les chose du monde les plus tendre et les moins fole. Cest un contraste totale avec ces écrie que je pance nestre pas de lui […] on le traite avec trop de rigueure cest le moyen de lui tourner la tette »… Elle va aller en parler à Le Noir… Il faudrait obtenir l’exil à Montélimar… 4 novembre 1782 (en partie chiffrée) Sur les affaires de La Coste et de la communauté de Saumane ; il faut mettre ordre à la sûreté du château, surveiller le garde ; elle n’a pas confiance dans le curé… On joint 3 L.A.S. de son fils le chevalier Louis-Marie de Sade, 1789-an VII.

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