ADER Nordmann. Paris. COLLECTION BRIGITTE ET ROLAND BROCA.

100 110. [Jean-Jacques ROUSSEAU]. 2 L.A.S. et 2 imprimés, 1790-1793. 300 / 400 € Élisabeth-Françoise-Sophie de La Live de Bellegarde, comtesse d’HOUDETOT (1730-1813, femme de lettres, amie de Jean-Jacques Rousseau et Saint-Lambert). L.A.S. « L. d’H. », Sannois ce 15 octobre [vers 1800], à Adelaïde de Pastoret (1 page in-8, adresse). Elle déplore « la perte que je viens de faire du melleur et ancien amy et jay a en porter a la fois vostre la peine et la mienne. Donnés moy de vos nouvelles quand vous pourrés men donner […] Jaurois été vous voir si je navois du monde icy qui me retient ». Elle lui envoie « les complimens de mon Voisin qui se connoit bien en raffination » (Il s’agit du poète Saint-Lambert). Marguerite-Marie Roy de La Tour, Madame DELESSERT (1747-1816, amie de Jean-Jacques Rousseau). L.A.S. « Mère Delessert », Paris 2 janvier 1807, à Mme Philippard à Passy (1 p. petit in-4, adresse). Elle la remercie de ses vœux et « désire beaucoup être témoin de la prospérité de votre famille et de la satisfaction qui en résultera pour vous qi me parroissez bonne et tendre mère»… LOI qui décrète une Statue pour Jean-Jacques Rousseau, & une Pension de 1 200 livres pour sa Veuve, 29 décembre 1790 (2 pp. in-4, bandeau gravé, Imprimerie Royale). « L’Assemblée Nationale, pénétrée de ce que la nation françoise doit à la mémoire de J.J. Rousseau », décrète l’érection d’une « statue portant cette inscription : LA NATION FRANÇOISE LIBRE, A J.J. ROUSSEAU. Sur le piédestal sera gravée la devise: Vitam impendere vero »... – DÉCRET de la Convention Nationale [...] Relatif à l’Erection d’une Statue de Jean-Jacques Rousseau en bronze, 15 brumaire II (5 novembre 1793 ; 2 pp. in-4, Impr. Nationale Exécutive du Louvre). On décrète que le ministre de l’Intérieur fera élever promptement « dans une des places publiques de Paris, une statue de Jean-Jacques Rousseau en bronze, & la fera établir à la place d’une de celles des anciens tyrans de la France, renversées par le peuple le 10 août ». 111. Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ (1626-1696). L.A.S. « La m de Sevigné », Grignan 1er mai [1691, à Louis Du Plessis] ; 4 pages petit in-4. 5 000 / 7 000 € À l’ancien précepteur de son petit-fils, le marquis de Grignan. « Ouy assurement mon cher Monsieur et vous, et vos lettres, sont fort de mon goust, ce seroit mauvais signe pour moy, sy jestois changée sur ce sujet, les regrets sinceres que vous me faites paroistre, de ne point vous racrocher presentement dans cette maison de Grignan sy aymable, et quon ne scauroit oublier, me donne encore une dose damitié pour vous, mais laissons faire nostre providence, ce qui nest pas disposé presentement, peut fort bien changer, et come lestime et les bonnes volontes ne sont pas diminuées, il ny a qua laisser faire le temps, ce seroit un joly moyen de le passer doucement »… Elle lui envoie une lettre pour la duchesse de Lesdiguières : si elle « pouvoit vous mettre aupres de son fils, jen serois ravie, mais je ne lespere point, cette place est trop solicitée pour nestre pas desja donnée au moins, in petto, je me serois beaucoup plus etandue sur vostre merite, et vos bonnes qualits, mais je la connois, et je scay quelle sarme contre lexces des louanges, come si elle croyoit quon voulut la surprendre par des discours affects, sy quelque chose la peut toucher, cest davoir gouverné le marquis de Grignan, avec lamitié et laprobation de toute sa famille, et den avoir fait un sy joly garçon, qui a la reputation destre sy sage, voila ce qui la peut toucher, en attandant quelle vous connesse par elle mesme »... Elle aurait encore bien des choses à lui dire, « mais il faut les garder pour le retour et se reduire a vous souhaitter toute sorte de bonheur, tout éloignement de tristesse, et de chagrin, come choses incompatibles avec vostre beau naturel, et a vous assurer de mon estime, et de mon amitié, plaine en vérité, de beaucoup de reconnoissance ». Un post-scriptum évoque une affaire chez M. Guillart, avocat du Conseil [les dernières lignes de ce post-scriptum, sur un feuillet séparé, manquent]. Ancienne collection Alfred Morrison (vol. VI, p. 110-111). Correspondance (Bibl. de la Pléiade), t. III, n° 1245, p. 961-962.

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