54 Livres du XIXe siècle 691 [ZOLA (Émile)] - LABORI (Fernand). Affaire Zola. Plaidoirie de Me Fernand Labori. Audiences de février 1898. Paris : Librairie Charpentier et Fasquelle, 1898. — In-12, 187 x 125 : (2 ff.), 196 pp., couverture imprimée. Demi-maroquin brun foncé à coins, dos lisse orné, tête dorée, non rogné, couverture et dos conservés (Semet et Plumelle). 600 / 800 € Édition originale rare comprenant, sur 196 pages, l'importante plaidoirie prononcée par maître Fernand Labori, avocat d'Émile Zola, à l'audience du 21 février 1898 dans le procès intenté contre l'écrivain suite à la publication de son célèbre article J’accuse ! dans le journal L’Aurore. UN DES 5 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SUR PAPIER DU JAPON, celui-ci portant le numéro 1. Il semble s’agir du seul tirage sur grand papier. Précieux exemplaire personnel de maître Joseph Hild (1870-1945), qui n’était autre que le second avocat de Zola dans cette affaire et le collaborateur de Fernand Labori. Son nom figure en lettres dorées au bas du dos de la reliure réalisée par Semet et Plumelle certainement dans les années 30-40. Exemplaire très bien conservé. Provenance : Joseph Hild, avec son nom doré en bas du dos. On joint : - JUIN (Lucien Ernest). Émile Zola. Le Triomphe de la vérité. Justifications des allégations contenues dans « J'Accuse » par les débats de la «Cour de Cassation». Paris : Librairie parisienne, Arnaud et Cie, 1899. — Brochure in-8, 215 x 136 : 16 pp., couverture imprimée. Agrafée. Très rare pamphlet, le seul publié par le militant libertaire Lucien-Ernest Juin (1872-1962) sous son propre nom. Exemplaire débroché, petites déchirures sur les bords de la couverture et des feuillets. 692 [ZOLA (Émile)] - LEBOURGEOIS (Henri). L’Œuvre de Zola. 16 simili aquarelles par H. Lebourgeois. Paris : E. Bernard & Cie, 1898. — 2 parties en un volume in-8, 254 x 185 : (1 f.), 32 planches, (1 f.). Demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs orné, tête dorée (Ch. Septier). 150 / 200 € Édition originale de cette série de 32 caricatures satiriques de Zola représenté dans chacune de ses œuvres. « Henri Lebourgeois s’employa à revenir sur chacun des titres de Zola, pour en proposer une relecture, à l’aune de l’affaire Dreyfus. Dans « Mes Haines », il joue au massacre des représentants de la bourgeoisie, de l’armée ou de l’Église. Dans « Une page d’amour », il embrasse une allégorie féminine de la Vérité sortant du puits, dont le profil emprunte ses traits prononcés aux stéréotypes de la caricature antisémite. Cette interprétation est souvent lourde de sous-entendus pornographiques et scatologiques mettant en scène l’écrivain travesti en éboueur, égoutier ou vidangeur, dans des situations triviales tissées de citations littéraires et d’allusions politiques. Dans « L’Assommoir », déguisé en Coupeau, il vomit au pied de l’avenue de la Grande Armée. Dans « Le Roman expérimental », debout devant un chevalet, il projette sur sa toile des éclaboussures en tenant une brosse et un pot de chambre en lieu et place d’un pinceau et d’une palette » (Bertrand Tillier, Les Artistes et l’affaire Dreyfus : 1898-1908, Champ Vallon, 2009, p. 36).
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==