38 Livres du XIXe siècle 653 ZOLA (Émile). Éd. Manet. Paris : E. Dentu, 1867. — In-8, 235 x 153 : portrait, 48 pp., 1 planche, couverture imprimée. Maroquin havane janséniste, dos à nerfs, doublures de maroquin vert foncé bordé d’un filet doré, gardes de soie moirée marron, doubles gardes, couverture conservée (G. Cretté succ. de Marius Michel). 1 500 / 2 000 € Édition originale de cette étude biographique et critique consacrée par Zola à son ami Édouard Manet, parue pour la première fois dans la Revue du XIXe siècle le 1er janvier 1867. C’est la première monographie consacrée à l’artiste. Plus qu’une simple biographie il s’agit d’une véritable défense de l’homme et de son œuvre, notamment du tableau intitulé Olympia. Ce tableau, exposé pour la première fois au Salon de 1865, représente une prostituée de luxe, Olympia étant à l’époque un pseudonyme de cocotte. Il fit un véritable scandale et Zola fut l’un de ceux qui le défendit : « En 1865, Édouard Manet est encore reçu au Salon ; il expose un Jésus insulté par les soldats, & son chef-d’œuvre, son Olympia. J’ai dit chefd’œuvre, & je ne retire pas le mot. Je prétends que cette toile est véritablement la chair & le sang du peintre. Elle le contient tout entier & ne contient que lui. Elle restera comme l’œuvre caractéristique de son talent, comme la marque la plus haute de sa puissance » (p. 34). Cette brochure fut vendue à l’exposition rétrospective organisée par l’artiste au pavillon construit à ses frais à l’Alma, en marge de l’Exposition universelle et du Salon de 1867 dont il avait été exclu. Elle est illustrée d’un portrait de Manet gravé sur cuivre par Bracquemont et d’une eau-forte originale de Manet représentant son tableau Olympia. Intéressant exemplaire offert par l’auteur à son ami le critique d’art Eugène Montrosier, enrichi de cet envoi autographe signé : A mon confrère et ami // Eugène Montrosier // Emile Zola Cet envoi a été écrit sur la garde mince d’origine que l’on trouve généralement après la couverture. Il provient bien de l’exemplaire puisque l’on y distingue le transfert du faux titre, alors que le relieur a ajouté un feuillet entre les deux. Superbe exemplaire en reliure doublée de Georges Cretté. Dos passé. Rousseurs.
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