ADER Nordmann. ENLUMINURES, LIVRES ANCIENS ET MODERNES

Provenance : 1 - Manuscrit copié et enluminé à Lyon par le Maître de l’Entrée de François Ier [Entry Master d’Elisabeth Burin, Manuscript Illumination in Lyon 1473-1530, Turnhout, 2001] ou un artiste de son entourage immédiat. Ce manuscrit renferme un calendrier dit “composite” parisien avec peu de saints honorés localement ou associés à une région donnée. Les Heures de la Vierge et l’Office des morts sont à l’usage “universel” de Rome. C’est donc sur des bases stylistiques que ce manuscrit peut être rattaché à la région lyonnaise ou fut-il peint à Lyon pour un commanditaire du sud de la France. 2 - Charles Baschi (1686-1777), marquis d’Aubaïs et baron du Cayla, reliure à ses armes (D’argent à une fasce de sable) et ex-libris armorié contrecollé sur le contreplat supérieur (Écartelé : au 1, d’or à six fleurs-de-lis d’azur, 3, 2 et 1, au 2, d’or à un ours de sable, armé et lampassé de gueules, ayant un baudrier du même, auquel pend une épée d’argent, au 3, parti : de gueules plain et un écusson d’argent au chef de sable posé en abisme, et fascé d’or et de gueules, au 4, d’azur, à deux jumelles d’or, acc. de six besants d’argent 3 et 3, sur le tout d’argent, à une fasce de sable ; voir OHR, pl. 452.2 [Olivier, E., Hermal, G., and de Roton, R. Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises]). Important bibliophile, Charles de Baschi fut historien et collectionneur, de souche huguenote mais le premier catholique de sa lignée. Il rassembla une importante collection d’imprimés mais aussi de manuscrits et s’est fourni chez plusieurs libraires lyonnais. Il composa lui-même de nombreux travaux, plusieurs restés sous forme manuscrite, d’autre publiés comme ses Pièces fugitives pour server à l’histoire de France (Paris, 1759). Charles de Baschi fut un membre de plusieurs académies dont celle de Nîmes et Marseille. Voir H. Omont, «La bibliothèque du marquis d’Aubais », Bibliothèque de l’école des chartes, vol. 76,‎ 1915, pp. 471-472. Après 1777, la fille de Charles de Baschi vendit une grande partie de la bibliothèque de son père à des érudits (voir Notice des principaux livres faisant partie de la bibliothèque de feu M. le marquis d’Aubais, dont la vente se fera mercredi 18 juin 1777, en sa maison, rue du Jardinet, Paris, Saugrain le jeune, 1777. Avant sa disparition, la bibliothèque du château d’Aubais était ouverte aux savants et Charles de Baschi a entretenu des liens amicaux avec Léon Ménard, l’érudit nîmois, avec lequel il collabora pour la rédaction des Pièces fugitives pour servir à l’histoire de France (1759). Voir Soubeiran de Pierres, Un grand lettré languedocien du XVIIIe siècle. Charles de Baschi, marquis d’Aubais et son château, Montpellier (1937). 3 - Inscriptions en fin de manuscrit, écriture cursive de grand module : “Diva Ioanna regina Sicilia” et “Divi heroes francis liliis cruceque illustris icedunt ingiter parantes ad superos iter”. Ces inscriptions renvoient à des bustes détruits de René d’Anjou et Jeanne de Laval son épouse à Tarascon avec la deuxième inscription au-dessus de la niche qui conservait les bustes dans la seconde cour du château de Tarascon. Voir Aubin-Louis Millin, Voyage dans les départements du midi de la France, vol. 3 (1808), p. 442. Texte : ff. 1-12v, Calendrier, en français, encres rouge, bleue et brune (calendrier composite de Paris, avec Octave de saint Jean au 3 janvier, pour usage en dehors de Paris (voir E. Drigsdhal, The Composite Paris Calendar). ff. 13-17v, Péricopes évangéliques, avec le premier feuillet lacunaire avec le début de l’Extrait évangélique selon saint Jean. ff. 18-21v, Obsecro te, forme masculine. ff. 21v-25v, O intemerata. ff. 25v-27, Prière “Saluto te beatissima virgo maria…”. ff. 27-37v, Passion selon saint Jean, suivi d’une prière “Deus qui manus tuas et pedes tuos...”. ff. 37v-41, Prière dédié au Christ : “Conditor celi et terre…”. ff. 41-43, Stabat mater, suivi de la prière “Interveniat pro nobis…”. f. 43v, feuillet blanc. ff. 44-99v, Heures de la Vierge, à l’usage de Rome, suivi de prières mariales. ff. 100-107, Hymne marial, “Salve sancta parens…”, suivi de la prière “Concede nos famulos tuos…”, un extrait du Livre de la Sagesse, Lectio libri sapientiae, “Ab initio et ante secula…”, un extrait de l’Évangile selon saint Luc, “In illo tempore…”, suivi de prières mariales. f. 107v, feuillet blanc. ff. 108-111, Heures de la Croix. f. 111v, feuillet blanc. ff. 112-115, Heures du Saint-Esprit. f. 115v, feuillet blanc. ff. 116-136, Psaumes de la pénitence et litanies. f. 136v, feuillet blanc. ff. 137-179v, Office des morts, à l’usage de Rome. ff. 180-181v, Prière, “O bone ihesu, o dulcissime ihesu…”. .../...

RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==