ADER Nordmann. ENLUMINURES, LIVRES ANCIENS ET MODERNES

151 Livres modernes 199 [REVUE] - PICABIA (Francis). Cannibale. Paris : Au Sans Pareil, 25 avril 1920. — Fascicule in-8, 238 x 157 : (8 ff.), couverture noire imprimée en rouge. Agrafé. 600 / 800 € Premier des deux numéros de cette revue dada fondée et dirigée par Francis Picabia, « avec la collaboration de tous les dadaïstes du monde ». Collaborèrent à ce numéro, outre Picabia, Louis Aragon, Céline Arnauld, Tristan Tzara, Georges Ribemont-Dessaignes, Jean Cocteau, Paul Dermée, Marcel Duchamp, Paul Eluard et Philippe Soupault. « Bien que d’une présentation totalement différente de celle de 391, Cannibale n’en est pas moins l’expression la plus accomplie de l’esprit de Picabia, direct et virulent, avant tout polémiste. Le numéro s’ouvre sur un portrait de Tristan Tzara par Picabia qui n’est qu’un schéma, prétexte à des inscriptions, dont l’ensemble est une insulte aux conventions de l’art » (Hugnet, Dictionnaire du dadaïsme, 1976, p. 40). Exemplaire imprimé sur papier vert, très bien conservé malgré un petit manque à un angle de la couverture. 200 ROSTAND (Edmond). Le Vol de la Marseillaise. Paris : Librairie Charpentier et Fasquelle, 1919. — In-8, 230 x 160 : (4 ff. premier blanc), 359 pp., couverture imprimée. Demi-maroquin bleu foncé à coins, dos à nerfs, tête dorée, non rogné, couverture et dos conservés (Moscovitz). 400 / 600 € Édition originale publiée à titre posthume, de ce recueil de poèmes faisant référence à la Première Gguerre mondiale. Un des 100 exemplaires numérotés sur papier japon ancien à la forme. Il est enrichi d’une lettre autographe signée de l’auteur, d’une page in-12, sur papier de deuil. Le destinataire désirait l’avis de Rostand sur le théâtre durant la guerre : « Je n’ai aucune idée du Théâtre pendant ces années de guerre. J’ai vécu dans l’horreur du cataclysme qui, je le sais, vous a si cruellement et odieusement frappé. Et dans d’affreux deuils accumulés, je n’ai pas été au théâtre. Une seule fois pour les Noces d’Argent. J’ai éloigné ma pensée de tout ce qui touche au théâtre. Pardonnez-moi, je ne saurais en parler, et n’ai actuellement aucune idée d’aucune sorte sur son mouvement. Je sais qu’il a été vif, intéressant, - et utile puisqu’il a fait vivre bien des braves gens et distrait les héros en permission. » Cette lettre fut écrite quelques mois avant la mort de l’auteur, survenue le 2 décembre 1918. La pièce à laquelle il fait référence, Les Noces d’argent, est une comédie de Paul Géraldy, qui fut représentée pour la première fois le 5 mai 1917 sur la scène du théâtre de la Comédie-Française. Légers frottements à la reliure. Brunissures à la couverture. Provenance : Marcel Silvain, avec ex-libris. - Comte Alain de Suzannet, avec ex-libris.

RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==