ALDE mercredi 24 avril 2024
La deuxième édition entièrement revue et considérablement augmentée Guide des livres sur la montagne et l’alpinisme 1492-2021 Jacques PERRET Vingt-cinq ans après la parution de la première édition, Jacques PERRET et la Librairie Giraud-Badin, en collaboration avec les éditions du Mont-Blanc, publient aujourd’hui la deuxième édition de cette monumentale et indispensable bibliographie critique des livres de montagne. L’auteur : Jacques Perret (né à Chambéry en 1954), ingénieur de l’Institut Polytechnique de Grenoble et urbaniste, est consultant en développement touristique ; il a conseillé la plupart des communes françaises supports de stations de montagne entre 1980 et 2020. Il a été Président du Géfil (syndicat national de l’ingénierie loisirs - culture - tourisme) de 1996 à 1999. Fils d’André PERRET, qui a été archiviste départemental de la Savoie, et petit fils de Robert PERRET, qui a été président de la Société de Géographie et auteur des « Panoramas du Mont-Blanc », il se passionne pour la montagne et l’alpinisme. Instructeur fédéral d’alpinisme, chef de course de ski de montagne, il a été membre de la commission nationale de l’enseignement alpin du CAF et vice-président de la section de Chambéry du CAF. Spécialiste des livres anciens sur la montagne, expert en ventes publiques spécialisées, il est l’auteur du « Guide des livres sur la montagne et l’alpinisme », de « Regards sur les Alpes » et du « Mont-Blanc vu par les peintres ». Il a reçu le Prix des Pays du Mont-Blanc du salon de Passy, le prix de l’Alpe 2012, décerné par la Société des Écrivains Dauphinois et doté par la Ville de Grenoble, et le prix William Huber de la Société de géographie. Il est vice-président de l’Académie du Faucigny, et, depuis 2023, membre associé de l’Académie de Savoie et de l’Académie Florimontane. L’ouvrage est proposé au prix de 180,00 € TTC à la librairie Giraud-Badin, plus frais de port, dans la limite du stock disponible. L’ouvrage pourra être retiré auprès de la librairie Giraud-Badin à Paris dès maintenant ou expédié moyennant les frais de port : • 40 € (+ 5 € par exemplaire supplémentaire) pour la France ; • 50 € (+ 10 € par exemplaire supplémentaire) pour l’Union Européenne, la Suisse et le Royaume Uni ; • 65 € (+ 15 € par exemplaire supplémentaire) pour les autres pays. Les frais de port sont offerts si vous acquérez un ou plusieurs lot(s) pendant la vente aux enchères.
Livres sur la Montagne provenant principalement de la collection du Docteur Bernard Blanc et à divers
Jacques Perret Tél. +33 (0)7 78 63 17 29 perret.irap@gmail.com En couverture le lot n°109. Jean-Antoine Linck. Le Mont-Blanc vu de la Visaille. Sommaire Manuscrits et documents nos 1 à 10 Savoie nos 11 à 62 Mont-Blanc nos 63 à 144 Alpes nos 145 à 195 Suisse nos 196 à 237 Pyrénées nos 238 à 319 Himalaya et autres massifs nos 320 à 325 Conditions de vente consultables sur www.alde.fr Honoraires de vente : 25% TTC Vente en direct sur ALDE LIVE Exposition à la Librairie Giraud-Badin à partir du mercredi 17 avril 2024 de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h 64 Expert
Librairie Giraud-Badin 22, rue Guynemer 75006 Paris Tél. 01 45 48 30 58 Maison de ventes spécialisée Livres - Autographes - Monnaies Vente aux enchères publiques Mercredi 24 avril 2024 à 14 h Commissaire-Priseur Jérôme Delcamp ALDE Belgique Philippe Beneut Boulevard Brand Withlock, 149 1200 Woluwe-Saint-Lambert contact@alde.be - www.alde.be Tél. +32 (0) 479 50 99 50 ALDE Maison de ventes aux enchères 1, rue de Fleurus 75006 Paris Tél. 01 45 49 09 24 contact@alde.fr - www.alde.fr Agrément 2006-583 ALDE Livres sur la Montagne provenant principalement de la collection du Docteur Bernard Blanc et à divers
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7 2 1 BONAPARTE (Napoléon). Note autographe intitulées « Théâtre des États du duc de Savoye ». [Probablement 1795]. Une p. in-12 oblong, l’ensemble a été découpé dans un feuillet de papier vergé azuré, anciennement remonté sur un feuillet de papier également vergé azuré, le tout appliqué sur un feuillet de papier vergé crème ; encadrement sous verre. 1 200 / 1 800 « Est bornée au Sud, au Nord, à l’Ouest par le Tanaro, Gessu, Stura Magra, Grassa, Veraita, Pô, Pelles [Pellice], & Sangon, Grande, Petite Doire ; de l’un Tessini et de l’autre le Cervo, la Sesia, qui séparent le Piémont du Milanois. Il a 120 mille de long et 90 de large ». Mémoire hydrographique sur le Piémont. Elles ont été prises à l’examen de la carte du Piémont de Giovanni Tommaso Borgonio, précise car dressée à partir de levées sur le terrain, et publiée en 1682 dans le premier volume du célèbre Theatrum statuum Regiae Celsitudinis Sabaudiæ Ducis, dont une traduction française parut en 1700 sous le titre Théâtre des États de Son Altesse Royale le duc de Savoye. Très probablement à rattacher aux travaux préparatoires de Bonaparte au plan de campagne en Italie qu’il mettrait lui-même en œuvre en 1796. Bonaparte conçut dès le printemps de 1794, alors général commandant l’artillerie de l’armée d’Italie, un plan d’attaque contre le Piémont du roi de Sardaigne. À cet égard, la disposition des cours d’eaux, presque tous affluents du Pô, étaient sur le théâtre d’opérations des contraintes à maîtriser au même titre que celle des reliefs alpins. La rareté du Théâtre [...] de Savoie suggère que Napoléon Bonaparte a sans doute pu y avoir accès lors des quelques semaines où il fut en poste au Bureau topographique du Comité de Salut public (bureau par la suite rattaché au Dépôt de la guerre), de la mi-août au début de septembre 1795, période où il est connu qu’il reprit ses travaux sur son plan de campagne en Italie. Attentif à la topographie, Napoléon Bonaparte chercha toujours à disposer de bonnes cartes de ses terrains d’action. Dans ses mémoires de Sainte-Hélène, encore, il donnerait une description très détaillée du Piémont, notamment sur le plan hydrographique, pour fournir un contexte nécessaire, selon lui, à la compréhension de son récit. Manuscrits et Documents Présentés par Alain Nicolas et Pierre Gheno Expert près la Cour d’Appel de Paris Expert près la Cour d’Appel de Paris Librairie Les Neuf Muses 41, quai des Grands Augustins - 75006 Paris Tél. +33 (0)1 43 26 38 71 neufmuses@orange.fr
8 2 NAPOLÉON Ier. Correspondance de 4 lettres signées et une pièce manuscrite adressées au vice-roi d’Italie, son fils adoptif le prince Eugène de Beauharnais. 1807. Le tout monté sur onglets sur feuillets de papier retenus dans un portefeuille in-folio de maroquin à long grain, dos lisse muet avec cordonnet bronze et rouge, double encadrement doré de motifs géométriques et végétaux sur les plats avec armoiries dorées au centre, doublures et gardes de papier vert (portefeuille vers 1840). 4 000 / 5 000 – Lettre signée « Np ». Varsovie, 6 janvier 1807. « Mon fils, vous trouverez ci-joint un décret que je viens de prendre. Mettezle à exécution. Envoyez à Naples ces 5000 h[omm]es, et vous y gagnerez deux régimens qui, avec un peu de soin, au 1er mars vous feront cinq mille hommes sous les armes. Votre armée et l’armée de Naples y auront toutes deux beaucoup gagné. Ce sont deux régimens qu’il faut bien soigner, parce qu’ils on souffert, & qu’il faut qu’ils lavent l’affront qu’ils ont essuyé contre les Anglais... » (1/2 p. in-4). Les 1er et 42e régiments d’Infanterie de ligne, alors sous les ordres du général Reynier dans le royaume de Naples, avaient été vaincus en juillet 1806 par les troupes anglaises du général Stuart à la bataille de Maida, en Calabre. – Lettre signée « Napol ». Château de Finkenstein [actuellement Kamienec en Pologne], 4 avril 1807. « Mon fils, envoyez au général Lauriston vingt-cinq montres, du prix de dix louis à celui de deux louis, c’est-à-dire les unes d’or à répétition et les autres d’argent. Ces montres sont destinées à faire des présens aux Turcs. Envoyez-en également vingt-cinq au général Marmont... » (1/2 p. in-4). Le futur maréchal de Lauriston était alors gouverneur de Raguse et des Bouches de Kotor, dans le même temps que le futur maréchal Marmont était gouverneur général de Dalmatie. – Lettre signée « Nap ». Saint-Cloud, 31 juillet 1807. « Mon fils, je suis fâché que vous ayez envoyé en Dalmatie et ailleurs tant de mauvais sujets ; ils ne sont bons qu’à me trahir. Je vous renvoie une liste de ces individus que vous ferez venir à Milan pour les interroger & prendre sur leur compte de plus amples informations, & si ce qui est dit... d’eux dans vos notes se confirme, vous les ferez enfermer au château de Fenestrelle [forteresse de montagne en Piémont]... » (1/2 p. in-4). – Lettre signée « Napo ». Fontainebleau, 21 octobre 1807. « Mon fils, je vous envoie un décret que vous recevrez par le ministre de la Guerre. Faites-le mettre à exécution. Je pense que le g[énéra]l Lemarois a au moins 3000 hommes sous ses ordres. Donnez-lui pour instruction de réunir les troupes du pape pour donner la chasse aux brigands. Il ne fera ni proclamation ni écritures, mais il fera arrêter tout gouverneur ou autre agent qui s’élèverait contre son autorité... » (1/2 p. in-4). Joint, le décret impérial en question, en copie de la main de son secrétaire Claude-François Méneval : « Fontainebleau, le 14 8bre 1807. Napoléon, empereur des Français &c &c &, avons décrété & décrétons ce qui suit. Article Ier. Le g[énér]al de division Lemarois est nommé gouverneur des provinces d’Ancône, d’Urbin, de Macerata et de Fermo, est commandant des troupes françaises ou autres qui s’y trouvent. Art[icl]e 2. Il est exclusivement chargé de maintenir le bon ordre et la police dans ces provinces, et de pourvoir à la défense des côtes & frontières. Il organisera à cet effet des colonnes volantes sur la frontière du roy[aum]e de Naples pour poursuivre les brigands. Il sera attaché à chacune de ces colonnes une com[m]ission m[ilitai]re pour juger tout brigand qui serait pris les armes à la main. Des patrouilles seront faites sur les côtes pour arrêter toute correspond[an]ce ou communication avec les croisières anglaises. Art[icl]e 3. Le g[énér]al Lemarois veillera à ce que les troupes qui seront sous ses ordres, tant françaises que du pays, soient soldées régulièrement & fassent le service avec la plus grande activité. Art[icl]e 4. Son gouvernement fera partie de l’armée d’Italie & sera sous les ordres de notre vice-roi... » (une p. in-folio). Napoléon Ier, Correspondance générale, vol. VII, Paris, Fayard, 2010, n° 13964, 15094, 16081, 16584 (pour la lettre seule). Magnifique portefeuille de maroquin aux armes du futur Victor-Emmanuel II comme prince héritier de la famille de Savoie.
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10 3 ORDRE DE MALTE. – Manuscrit intitulé « Preuves de mre Charles-Joseph de Castagnère, baron de Châteauneuf qui furent faites pour sa réception dans l’Ordre de Malte », signé par le notaire royal Jean-François Salomon (Chambéry, 15 février 1732), avec apostille signée du grand prieur d’Auvergne, le bailli Claude-François de Lescheraine (Chambéry, 26 février 1732, avec cachet de cire rouge à ses armes). 50 ff. in-folio mal chiffrés 49, reliés en un volume de parchemin semi-rigide, dos lisse, titre à l’encre sur le premier plat, reliure un peu voilée (reliure de l’époque). 600 / 800 Preuves de noblesse du baron savoyard de Châteauneuf, chevalier de Malte. Le présent manuscrit, établi à la demande de Charles-Joseph de Castagnière, baron de Châteauneuf, est la copie conforme d’une pièce signée par Jean-Baptiste d’Espiney, garde par intérim des archives de l’Ordre au Grand Prieuré d’Auvergne, le 8 janvier 1732 à Lyon, reproduisant elle-même un manuscrit alors conservé dans ces archives : le procès-verbal de la commission d’enquête attestant la noblesse de Charles-Joseph de Castagnière, dicté au notaire Jean Joly de Chambéry, du 23 au 27 septembre 1693, et signé à Lyon le 12 novembre 1693. Cette commission d’enquête de l’Ordre de Malte, envoyée à Chambéry par le Grand Prieur d’Auvergne à la demande du père de Charles-Joseph de Castagnière, Jean-Baptiste de Castagnière (président du Sénat de Savoie), était composée de JeanLéonard de Sainte-Colombe de Poyet, commandeur des Échelles (en Savoie, dans le massif de la Chartreuse), et de Jacques de L’Orme de Pagnac, commandeur de Chambéry. Il comprend notamment le questionnaire d’enquête, en 22 points, concernant la religion du candidat (« catholique, apostolique et romaine »), ses origines (« si luy ny ses parens ne descendent pas de race des juifs, mahomettans ou serrazins »), la pureté de ses mœurs, son honnêteté (« s’il n’a point commis quelque crime »), sa situation financière (s’il est exempt de dettes), sa constitution physique (« s’il est sain, fort, robuste, pour rendre service à notre religion »), sa noblesse, etc. Toute la procédure est transcrite, dont la partie principale est prise par les preuves de filiation et de noblesse, écrites ou testimoniales, ces dernières publiques ou « secrètes » (c’est-à-dire recueillies à l’insu du candidat). Charles-Joseph de Castagnère était, du côté paternel, issu d’une famille de marchands aisés de Turin, les Castagneri (Castagnéry) qui se fixa en Savoie au début du xviie siècle et qui fit véritablement fortune après avoir fait l’acquisition des mines de fer d’Hurtières en Maurienne. Elle connut alors une ascension sociale fulgurante : Jacques-Louis « de Castagnery » fut fait baron de Châteauneuf et entra au Sénat de Savoie à Chambéry. Son petit-fils Jean-Baptiste « de Castagnière » (père du chevalier de Malte) fut président de ce Sénat tandis que ses frères firent carrière en France : Pierre-Antoine de Castagnière, fut ambassadeur (à Constantinople, Lisbonne, La Haye), conseiller d’État, prévôt de marchands de Paris, et fait marquis de Châteauneuf ; François de Castagnière, dit l’abbé de Châteauneuf, fut diplomate et littérateur, parrain de Voltaire et intime de Ninon de Lenclos. Par sa mère, une Bergera, Charles-Joseph de Castagnière descendait des comtes de Cavallerleone, et son grand-père maternel, neveu de l’archevêque de Turin, avait été page de la duchesse de Savoie Christine de France.
11 4 ORDRE DES SAINTS-MAURICE-ET-LAZARE. – Plaque et bijou de grand-croix (métaux et émail), avec écharpe complète et étui de velours vert au monogramme royal « VE » couronné et au nom du joaillier Domenico Cravanzola à Rome. Entre 1871 et 1878 ou entre 1900 et 1913. Pièce métallique au nom du joaillier manquante au dos de la plaque, étui usagé avec sommet du couvercle détaché. 300 / 400 5 RÉUNION DU COMTÉ DE NICE À LA FRANCE. – Ensemble de 3 pièces imprimées. 1792 et 1860. 100 / 150 — Adresses de la ville et ci-devant comté de Nice, à la Convention nationale, présentées le 4 novembre 1792. [Paris], de l’Imprimerie nationale, [1792]. In-12, en feuilles, mouillures. Demande en faveur d’une réunion à la France, avec réponse du président de la Convention et décrets rendus par cette assemblée à ce sujet. — Décret de la Convention nationale, du 4 novembre 1792 [...]. Demande en réunion de la France du ci-devant comté de Nice. À Paris, de l’Imprimerie nationale exécutive du Louvre, 1792. In-4, en feuilles. Exemplaire signé par DominiqueJoseph Garat (griffe) en qualité de membre du Comité exécutif provisoire, avec vignette gravée sur bois estampée en rouge reproduisant le sceau du Comité. La Convention demande à connaître d’abord « le vœu exprès du peuple, émis librement dans les assemblées primaires ». — Dépêche télégraphique. Chambéry, imprimerie de Puthod fils, [1860]. In-folio, petit accroc. « Nice, 16 avril 8 h. du soir. voici le résultat du scrutin à Nice pour l’annexion : Oui, 6,810. – Non, 11. Résultat analogue dans les autres communes ; très peu d’abstention. Beaucoup d’enthousiasme. » Le roi de Sardaigne s’étant allié avec l’Autriche contre la France, la République fit occuper militairement le comté de Nice, en septembre 1792, ce qui fut fait aisément, les troupes sardes ayant évacué le territoire sans combattre. Nice serait alors annexée en janvier 1793 et, quelques semaines après en février, organisée en département des Alpes-Maritimes. Le territoire fit retour au royaume de Sardaigne en 1814, mais fut définitivement annexé à la France en 1860 : à la suite des accords de Plombière signés par Napoléon III et Cavour en 1858, et grâce à la campagne française victorieuse contre les Autrichiens en 1859, le traité de Turin du 24 mars 1860 permit le rattachement du duché de Savoie à la France, sanctionné par un plébiscite organisé en avril 1860.
12 6 RÉUNION DU DUCHÉ DE SAVOIE À LA FRANCE. – Ensemble de 20 pièces imprimées. 300 / 400 — Loi relative à la formation d’une compagnie franche allobroge, donnée à Paris, le 13 août 1792 [...]. Décret de l’Assemblée nationale, du 8 août 1792. À Grenoble, chez J. M. Cuchet, [1792]. In-4, en feuilles. Ce corps fit partie de l’armée qui, sous le commandement du général Anne-Pierre de Montesquiou-Fezensac, entra en Savoie en septembre 1792. — Décrets de la Convention nationale, des 27 & 29 novembre 1792 [...]. Réunion de la Savoie à la République françoise. Du 27 novembre 1792. À Grenoble, chez J. M. Cuchet, [1792]. In-4, en feuilles. — Quelques feuilles à en-tête de la préfecture du Léman. — Serra (Orso). [Sans titre]. Chambéry, imprimerie Puthod fils, [1860]. Placard in-plano, une marge effrangée. Vignette gravée sur bois aux armes de Savoie. En qualité de gouverneur de la province de Chambéry, le marquis Serra annonce le 10 mars 1860 aux habitants de la province de Chambéry la tenue du plébiscite : « Vous serez alors appelés à choisir entre cette ancienne monarchie de Savoie, à laquelle vous unissent une affection séculaire et un dévouement sans bornes, et la nation qui a tant de titres à vos sympathies, soit à raison de son voisinage, soit à raison de bienfaits récents ». — Lachenal (Albert-Eugène). [Sans titre]. Annecy, typographie Robert, [1860]. Placard in-folio. Vignette gravée sur bois aux armes de Savoie. En qualité de gouverneur de la province d’Annecy, Albert-Eugène Lachenal annonce aux habitants le 10 juin 1860 que « le Sénat [de Savoie] a approuvé aujourd’hui le traité de cessation de la Savoie à la France. 102 votants ; 92 pour le traité ; 10 contre. Vive l’empereur ! Vive a France ! » — [Partisans de la Suisse] : Bard, Bétemps, Faurax et Maréchal. [Sans titre]. S.l.n.n., [mars 1860]. Placard petit infolio. Tract politique pour appeler au rattachement de la Savoie du Nord à la Suisse. — Divers documents concernant l’organisation du plébiscite. — Etc. Dans le cadre de la lutte contre la première coalition, le marquis de Montesquiou-Fezensac entra en Savoie, territoire sarde, avec l’objectif affiché de libérer un peuple de la tyrannie, mais aussi avec des visées stratégiques militaires. Le duché de Savoie fut alors annexé en novembre 1792, et formé en département du Mont-Blanc. En 1798, une partie de ce département serait détachée et adjointe au territoire de la République de Genève nouvellement annexée, pour former une nouvelle circonscription, le département du Léman. Comme Nice, la Savoie fit retour au royaume de Sardaigne en 1814 (Genève retrouvant sa place dans la Confédération helvétique), et fut définitivement annexée en 1860, comprise dans le même accord et le même traité que Nice, avec également l’organisation d’un plébiscite en avril 1860.
13 7 SAVOIE ET ROYAUME DE SARDAIGNE. – Ensemble d’une vingtaine de pièces. XVe-XIXe siècles. 800 / 1 000 — Charles Ier de Savoie. Lettre signée au sr de Maillard, lieutenant de la citadelle de Montdenis. Turin, entre 1483 et 1490. 1/2 p. in-4 oblong, cachet armorié de cire sous papier conservé ; mouillures et manque avec perte de quelques mots. Consignes pour organiser l’accueil d’une de ses sœurs lors du passage prochain de celle-ci à Montdenis. — Savoie (René de). Lettre signée, en italien, au duc de Milan Lodovico Sforza. Genève, fin du xve siècle. In-4, sceau de cire armorié sous papier ; déchirure angulaire avec manque de texte restitué de manière disgracieuse à l’époque contemporaine, quelques mouillures. Il annonce au duc de Milan avoir rempli la commission que celui-ci lui avait confiée. Comte de Villars, René de Savoie dit le Grand Bâtard (1473-1525), était le fils naturel du duc Philippe II de Savoie, et le frère de Louise de Savoie donc l’oncle de François Ier, de même que le beau-père d’Anne de Montmorency. Il joua un grand rôle au service de la France, et mourut des blessures qu’il reçut à la bataille de Pavie. — Charles-Emmanuel Ier de Savoie. Lettre signée aux autorités de Berne. Turin, 29 mai 1586. In-folio, sceau de cire armorié sous papier ; mouillures. Remerciements pour les vœux qu’elles lui ont adressés à l’occasion de la naissance de son premier fils. — Charles-Emmanuel II de Savoie. Lettre signée (secrétaire). Chambéry, 27 janvier 1649. 2/3 p. in-folio, bords effrangés avec quelques mouillures. Concernant la requête à lui faite par la veuve de Claude de Saint-Sixt, dans le cadre d’une affaire d’héritage. Requête manuscrite jointe. — Saint-Estève. Lettre autographe signée à son frère, receveur des tailles au diocèse du Puy-en-Velay. « Au camp devant Monmélian », 7 octobre 1691. L’officier évoque entre autres son action comme commandant par intérim du camp français faisant le siège de la citadelle de Montmélian, notamment le fait d’avoir fait sauter une arcade du pont sans perdre un seul homme. — Philippe (François). 2 pièces signées en qualité d’official de l’évêque de Grenoble pour le décanat de Savoie. Chambéry, 30 mai et 4 juillet 1693. Placard in-folio, et placard in-plano (mouillures). En pleine disette, et à la demande des autorités françaises d’occupation en Savoie, il menace de l’excommunication (mai) puis excommunie (juillet) les personnes qui ne dénonceraient pas les actes de contrebande de blé dont ils seraient témoins. François Philippe était par ailleurs protonotaire apostolique et prieur commendataire de Saint-Pierre-de-Vaulx (près d’Annecy). — Victor-Amédée III de Sardaigne. Lettre signée, contresignée par son secrétaire Prospero Viretti, adressée aux syndics et Conseil de la ville de Thonon. Chambéry, 25 août 1775. Une p. in-folio, sceau armorié sous papier ; fentes dues au système de clôture de la lettre, mouillures. Annonce du mariage à Versailles de son fils aîné le prince de Piémont (futur CharlesEmmanuel IV) avec Clotilde de France, sœur des futurs Louis XVI et Charles X.
14 — Castelnau (Jean-Baptiste de Malescombes de Currières, baron de). Pièce signée en qualité de résident de France à Genève, contresignée par son secrétaire et futur successeur Laurent Joachim Xavier Bernier de Maligny. Genève, 5 juillet 1784. Une p. petit in-folio imprimée avec ajouts manuscrits, cachet armorié de cire rouge du résident. Certificat de vie octroyé à CatherineFrançoise Calandrini, veuve d’un syndic de Genève, Jean-Louis Grenus, et leur fils Jean-Ferdinand Grenus, capitaine au service de France. — Victor-Amédée III de Sardaigne. Pièce signée, en italien, contresignée par son ministre de la Guerre, Luigi Fontana, marquis de Cravanzana. Turin, 8 mars 1792. 2 pp. petit in-folio sur peau de vélin. Lettres patentes de gouverneur en second du fort de Demonte, dans la vallée de la Stura en Sud-Piémont. — Victor-Amédée III de Sardaigne. Pièce signée, en italien, contresignée par son ministre de la Guerre, Luigi Fontana, marquis de Cravanzana. Turin, 10 mars 1795. Une p. in-folio, sceau de cire armorié sous papier. Brevet de premier brigadier de la compagnie des gentilshommes archers de la Garde royale. — Charles-Albert de Sardaigne. Lettre signée, contresignée par son ministre de l’Intérieur, Antoine-Barthélemy Tonduti de L’Escarène, adressée au vice-intendant du Chablais. Turin, 9 mars 1833. Une p. in-folio, en-tête lithographié, sceau de cire armorié sous papier avec rubans de soie. Il annonce la mise en vigueur du nouveau règlement pour l’administration des propriétés du comte d’Allinges, que le vice-intendant du Chablais avait rédigé dans le but de « détruir[e] les abus que le temps a introduit au préjudice des communes y intéressées ». — Victor-Emmanuel II de Sardaigne, futur roi d’Italie. Pièce signée, contresignée par le président du Conseil Camillo Benso, comte de Cavour. Turin, 15 janvier 1858. Une p. in-folio, en-tête lithographié, sceau de cire armorié sous papier. Il autorise la commune d’Alby (aujourd’hui Alby-sur-Chéran dans le département de la Haute-Savoie) à acquérir un terrain pour agrandir son cimetière. — Dessaix (Joseph). 3 lettres autographes signées. Évian et s.l., 1861 et s.d. Le publiciste et historien savoyard évoque notamment sa situation légale et sa position politique dans la Savoie nouvellement annexée par la France. — Manuscrit intitulé « chanson savoyarda sur l’ai[r] Liodo vu to te leva » (vers 1775), pièces concernant Mégevette (département actuel de la Haute-Savoie, 1652), Annecy et Genève (1685), Saint-Gingolph et Novel (Haute-Savoie, 1850), Habère-Poche (Haute-Savoie, 1850). — Etc. Joint : Humbert (Jean-Bénédict). Pièce signée en qualité de syndic de la République de Genève. [Genève, 1794 ou 1795]. Une p. in-folio gravée sur cuivre avec ornementation aux devise et emblème de la République de Genève, ajouts manuscrits, sceau armorié sous papier. Certificat de citoyenneté.
15 8 SAVOIE ET CHYPRE. — Ensemble de 2 pièces, anciennement assemblées en un cahier. XVe siècle. 500 / 600 — Savoie (Louis de). Pièce signée intitulée « Instructions des choses que de la part de nous, Loys, roy de Chypre, aura a fere par dever nostre trés amé cousin le duc de Millanois, nostre trés cher & bien amé conseillier, premier chambellan & ambass[ad]eur le Sr de Codree [Guillaume d’Allinges, seigneur de Coudrée], & ce tochant la requeste que de nostredicte part aura affere contre la personne de messire Guiotin de Noiès & ses biens faites & expédiees ». Chambéry, 29 mai 1465. Une p. in-folio, cachet de cire sous papier écartelée des armes de Savoie et de Lusignan. Poursuites contre un receveur savoyard coupable de prévarication durant l’absence du prince à Chypre. « ... Voulons que bien au long luy [s]oit remonstrez comme par les trois Estas de cest pays de Savoye avons estez advertis que, nous estans en nostre royaume de Chipre, du commandement de nostre trés redobté sr & pere, que Dieu absoille, ont estees par ledict messire Guiotin levees et exigie[e]s certaines et plus[i]eurs grans sommes de deniers donnees & ottroyees par ledict pays pour nostre subvencion & secours, desquelles sommes n’avons eues notices, annonces, avis, ainsy que avons estez emplement informez, tant par ceulx de la Chambre des comptes que autres, a icelluy Guiotin la plupart dudict argent a soy atiré & aproprié comme de soy necessaires, qui a esté & est a nostre grant & grief prejudice & dommage, dont pour ce cordialement requira a nostredict cousin qu’il soit de son plaisir pour en pouvoir obtenir satisfacion deue, nous y tenir main, & commander de tenir & arrester personnellement ledict messire Guiotin, fin a tant qu’il soit cogneu s’il nous sera debiteur ou nom, &... sy se trouvera estre, en avoir & obtenir justice & raison. Et se cas sera que ne creons que icelluy nostre cousin ne voleist permettre estre ledict messire guiotin arresté de la personne que anvoions fare mettre la main a ses biens, & de ce affectueusement le requira ledict sr de Codree... » Louis de Savoie, fils du duc Louis Ier de Savoie, avait en 1459 épousé Charlotte de Lusignan, reine de Chypre de 1458 à 1460, qui fut évincée par son demi-frère Jacques. Le prince de Savoie fut présent sur l’île le temps des combats contre celui-ci. — Sutrieu (Martin de). Pièce signée en qualité de commissaire du duc de Savoie à Rome, intitulée « Testes examinati parte spectabilis ducalis consiliarii domini de Alingis domini Coudree, contra Venetos » [Témoins interrogés pour la partie de l’honorable conseiller ducal mr d’Allinges, seigneur de Coudrée, contre les Vénitiens]. [Rome], 25 février 1496 [1495, ancien style]. 3 pp. 1/2 in-folio. La reine de Chypre et le chambellan du duc de Savoie victimes d’un acte de piraterie commis par des Vénitiens. Procès verbal des dépositions de témoins en faveur de Jean d’Allinges, baron de Coudrée, dans le cadre de la plainte déposée par celui-ci auprès du tribunal de la Rote à Rome concernant le vol perpétré en mer en 1461 par des marins de la République de Venise sur la personne de son père Guillaume d’Allinges, ancien chambellan et diplomate du duc de Savoie, alors que celui-ci accompagnait, dans son voyage maritime de Chypre vers l’Italie, la reine de Chypre Charlotte de Lusignan, épouse de Louis de Savoie (mentionné ci-dessus). Ce n’est que sur pression de Charles VIII, que le doge de Venise ferait restituer les effets volés. Les témoins dont les interrogatoires sont retranscrits ici sont : Johannes Cesarius, prêtre de Nicosie, Agna Nossa, dame de Chypre, et Demetrius Synopensis, noble de Constantinople.
16 9 SAVOIE ET ROYAUME DE SARDAIGNE. – Ensemble d’une quinzaine de pièces imprimées. XVIIe-XIXe siècle. 400 / 500 — [Duché d’Aoste] : Mémorial presenté à Son Altesse Serenissime de la part de son duché d’Aoste, avec les decretz ensuiviz. S.l.n.n., 1610. In-folio, en feuilles, mouillures et quelques manques de papier. Requêtes du duché d’Aoste, avec, en regard, les décisions prises en réponse par le duc Victor-Amédée Ier de Savoie. Vignette gravée sur bois aux armes du duc de Savoie. Exemplaire signé par le secrétaire du duché d’Aoste, Claude-François Bellesy. — Paul V. Lettre de nostre S. Pere le pape envoyee au duc de Savoye, pour la reconciliation de Son Altesse avec le roy d’Espagne. A Paris, s.n., 1615. Petit in-8, débroché. Le duché de Milan sous tutelle espagnole et le duché de Savoie étaient en belligérance depuis 1613 au sujet de la succession du marquisat de Montferrat situé entre leurs territoires. Malgré un traité signé à Asti en 1615, les opérations ne s’achèveraient qu’en 1617 après intervention militaire de la France en faveur du duc de Savoie. — [Pignerol] : Recit veritable de ce qui s’est fait et passé a la prise & reduction de la ville & citadelle de Pignerolle, aprés avoir donné un furieux assaut [...] Par Monseigneur le mareschal de Crequy. A Paris, chez Jean Martin. Jouxte la coppie imprimee a Lyon par Jean Armand, dit Alphonse, 1630. Petit in-8, débroché, mouillures. Le siège et la prise par l’armée française de la forteresse savoyarde de Pignerol, en Piémont, fut un des épisodes saillants de la guerre de Trente ans. — [Duché d’Aoste] : [sans titre]. A Turin, chez Jean Sinibalde, 1656. In-folio, en feuilles. Requêtes du duché d’Aoste, avec, en regard, les décisions prises en réponse par le duc Charles-Emmanuel II de Savoie. Vignette gravée sur bois aux armes du duc de Savoie. — [Vaudois piémontais] : Victor-Amédée II de Savoie. Ordre de S.A.R. concernant les religionaires des valées de Luserne. À Chambéry, par J. Gorrin, 1688. Placard in-plano. Vignette gravées sur bois aux armes du duc de Savoie. Interdiction aux protestants du Val Pellice (où se trouve Luserna) qui auraient quitté le duché de Savoie d’y revenir sans permission expresse. Le mouvement vaudois, fondé au XIIe siècle par le marchand lyonnais Valdès, prônant la prédication itinérante et une vie conforme à la perfection évangélique, entretint des liens avec le mouvement hussite en Bohème, et adhéra à la Réforme. Durement persécutés, ils subsistèrent essentiellement dans les vallées au nord-ouest de Turin : expulsés en Suisse en 1686, ils tentèrent de revenir peu après, avec peu de succès. — Louis XIV. Ordonnance du roy, pour la publication de la paix entre Sa Majesté & Mr le duc de Savoye. Donnée à Versailles le 8e septembre 1696. À Paris, chez Denys Thierry, 1696. In-4, vignette gravée sur bois aux armes de France. — Traité de suspension d’armes en Italie. Conclu à Vigevano le septième octobre 1696. À Paris, de l’imprimerie de Frédéric Léonard, 1697. In-4, broché sous couverture moderne, travaux de vers marginaux. Vignette gravée sur bois aux armoiries de France au titre. Cette trêve entre la France et le duché de Savoie permettrait la signature du traité de Turin, sorte de prélude à la paix de Ryswick mettant fin à la guerre de la Ligue d’Augsbourg. — [Chambéry] : Pettenati (Jean-Simon). [Sans titre]. S.l., [Chambéry, 1729]. Placard in-folio, vignette aux armes du royaume de Sardaigne. Avis publié en qualité de juge et vicaire de Police de Chambéry, prorogeant le délai octroyé aux habitants sommés de remplacer les couvertures de toits en ancelles de bois par des couvertures en ardoises.
17 — [Navigation sur le lac Léman] : Hordeñana (Agustín de). [Sans titre]. À Chambéry, par l’imprimeur Jacques Gorrin, [1743]. Placard in-plano, belle initiale gravée sur bois à sujet militaire. En qualité de premier commis de la Secrétairerie d’État & Guerre, chargé par intérim de la correspondance de l’Infant Philippe d’Espagne (futur duc de Parme), il transmet les ordres de celui-ci concernant le contrôle des départs et arrivées des bateaux sur la côte savoyarde du lac Léman. Don Philippe dirigea les forces espagnole d’occupation dans le duché de Savoie (1743-1749) durant la guerre de Succession d’Autriche. — Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne. Acte d’abdication par lequel S. M. le roi Victor-Emmanuel choisit et nomme régent de ses États le prince Charles-Amédé-Albert de Savoie, prince de Carignan, lui conférant à cet effet toute son autorité, et renonce irrévocablement par le même acte à la Couronne et de cette manière à l’exercice et à tous droits de souveraineté qui lui compètent, tant sur les États qu’il possède actuellement, que sur ceux qui pourraient lui écheoir à l’avenir à forme des traités, ou par succession. En date du 13 mars 1821. Chambéry, chez Pierre Albera, [1821]. In-folio, en feuilles. La politique réactionnaire répressive qu’il mena après l’époque révolutionnaire et impériale, souleva une forte résistance et, plutôt que de céder au courant libéral, il abdiqua en faveur de son frère Charles-Félix. Celui-ci, après la courte régence du prince de Carignan, poursuivit cependant une politique absolutiste et paternaliste, ouvrant la période dite du buon governo, précédant celle du Risorgimento. — Casazza di Valmonte (Vittorio). Manifeste du Gouvernement de la division de Savoie pour le maintien du bon ordre. En date du 1er janvier 1842. [Chambéry], Imprimerie du Gouvernement, [1842]. In-4, broché. Vignette gravée sur bois aux armoiries de Savoie au titre. Le comte di Valmonte était gouverneur de la Savoie. — Etc. 10 [VAUGELAS (Claude Favre de)]. – BORDEAUX (Henry). Manuscrit autographe signé intitulé « La grammaire de l’Académie ». Une p. 2/3 in-folio. 100 / 150 Henry Bordeaux évoque le célèbre grammairien Vaugelas, savoyard comme lui, dans un texte destiné à la rubrique « Billet de minuit » du journal Le Figaro, écrit à l’occasion du discours d’Abel Hermant devant l’Institut, le 25 octobre 1930, au sujet de la grammaire de l’Académie – qui ne connaîtrait une nouvelle édition en deux volumes qu’en 1932-1935. « ... Bien avant lui [Abel Hermant], un de mes compatriotes savoyards joua précisément le rôle principal dans la rédaction du dictionnaire et la défense de la langue, au point qu’il mérita le beau surnom d’oracle de la langue française. Ce fut Vaugelas. Trente ans avant Richelieu qui fonda notre Académie, son père, le président Favre, avait avec s[ain]t François de Sales, fondé à Annecy l’Académie florimontane qui comptait déjà quarante membres, lesquels choisissaient dans leur nombre un président et un censeur parmi des gens habiles en tous genres et bien près de l’encyclopédie, et aussi un secrétaire qui devoit avoir des idées nettes et claires, un esprit fin et délié, des pensées nobles et être bien versé dans les belles-lettres. Ne nous sommes-nous pas inspirés de ces précieuses recommandations ?... [Vaugelas, à qui Richelieu avait retiré sa pension, fut désigné pour diriger la rédaction du dictionnaire de l’Académie française qui traînait en longueur, et le cardinal lui rendit cette pension.] Quand Vaugelas le vint remercier, il lui dit : «Je pense que vous n’oublierez pas le mot dans le dictionnaire.» – «Certes non, Monseigneur», promit l’académicien. – «Le mot pension». – «Ah !», reprit l’autre, «c’est le mot reconnaissance à quoi je songeais...»... » Joint, une pièce autographe signé de la comtesse Anna de Noailles (page de faux-titre avec envoi).
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19 11 AVULLY (Antoine de Saint-Michel d’). Copie de la lettre touchant la dispute des Ministres avec le R. P. Cherubin, prescheur de l’ordre des capucins. S.l. [Lyon], 1598. In-8°, vélin souple (Reliure de l’époque). 200 / 300 Édition originale rare. Le gentilhomme savoisien Antoine de Saint-Michel d’Avully, ancien président du Consistoire de Thonon, s’était converti au catholicisme après quatre années de discussion avec François de Sales. On a relié à la suite, du même : Lettre d’un gentilhomme savoysien avec un gentilhomme lyonnois, sur la fausse allarme que Theodore de Beze s’est donnée de la nouvelle de sa mort & conversion à la religion catholique. S.l., 1598. Édition originale rare de ce libelle que Théodore de Bèze réfuta dans la Réponse à la lettre d’un gentilhomme savoysien ne se nommant point qu’il fit imprimer la même année à Genève. Ex-libris manuscrit sur le titre : Cl. Joannis Antonii Berutti a Ciriaco. Couverture tachée et désolidarisée avec petits manques ; mouillures et rousseurs ; pp. 9-12 et 13-16 interverties dans le premier ouvrage. 12 BEAUMONT (Elie de). Géologie des Alpes et du tunnel des Alpes. Paris, Au bureau du journal Les Mondes, 1871. In-12, reliure demi-chagrin, dos lisse, filets et titre dorés au dos. 80 / 100 Première édition. Étude géologique réalisée à l’occasion du percement du tunnel sous le Mont-Cenis. Illustré d’une planche dépliante. Élie de Beaumont (Mézidon-Canon 1788 - 1874) est un géologue français, qui a été un des pionniers de la géologie moderne. Sorti Major de l’École supérieure des Mines, il enseigne à l’école des Mines et au Collège de France. Il a été secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences. Perret [0329]. On joint : - CLERGET (Huges) : Le tunnel des Alpes (12233m,55) - Vue générale du Mont Cenis et du Mont Fréjus. Grand panorama gravé sur bois de 103 x 31,5 cm, plié (infimes déchirures aux pliures). Paris, le Monde Illustré, 1871. - PASCALEIN (Emile) : Histoire de Tarentaise jusqu’en 1792. Moutiers, A. Gavin, 1903. In-8°, reliure demi-toile muette. Ex-libris manuscrit sur le titre. Reliure modeste mais bon état intérieur. On joint (in-folio plié) le nouveau répertoire des églises de Tarentaise. - PONT (Abbé G.) : Origines du patois de Tarentaise, ancienne Kentronie. Précis historique - Proverbes - Chansons - Parallèle avec le patois de la Suisse romande, etc., etc. Paris, Maisonneuve et Cie, 1872. Reliure demi-maroquin à coins, filets dorés sur les plats, dos à nerfs orné (accroc sur le premier plat). 29 Savoie 13
20 13 BLANC (Thomas). Abrégé de l’histoire de la royale maison de Savoye, contenant tout ce qui s’est passé de plus remarquable depuis son origine jusques à Amé VIII, premier Duc de Savoye. Lyon, Jean Girin & Bart Riviere, 1668. 3 volumes in-16, demi-basane mouchetée à coins de vélin, dos à nerfs, titre et tomaison dorés au dos, tranches rougies (reliure du XVIIIe siècle). 300 / 400 Édition originale, ornée d’un titre-frontispice au tome I et un portrait en frontispice gravé à chaque volume par Audran d’après de Lamonce. Le tome III contient un Catalogue des chevaliers de l’ordre du Collier de Savoye, dit de l’Annonciade. Ex-libris Meis (P. Sainte Olive). Bon exemplaire de cette rare édition originale de cet ouvrage de référence sur l’histoire de la maison de Savoie. Faga 589. 14 BORDEAUX (Henry). Lot de 4 ouvrages. 80 / 100 L’ensemble comprend : - Les Amants d’Annecy. Anne d’Este et Jacques de Nemours. Paris, Plon-Nourrit, 1921. In-4°, demi-maroquin rouge à grain long, dos lisse, non rogné, titre doré au dos, couverture et dos en couleurs conservés. Ouvrage orné de six portraits et, en frontispice, la reproduction d’un dessin d’André Jacques. Tirage limité à 600 exemplaires, celui-ci, un des 550 sur pur fil Lafuma à Voiron. En partie non coupé. Bel exemplaire. Perret [0592]. - La Maison Morte. Paris, Plon-Nourrit, 1922. In-8, demi-maroquin havane à grain long, dos lisse, titre doré au dos, non rogné, couverture et dos. Édition originale, tirée à 300 exemplaires numérotés, celui-ci, un des 100 exemplaires de tête sur Hollande. Non coupé. Perret [0592-A]. - Le Carnet d’un stagiaire. Scènes de la vie judiciaire. Paris, Plon-Nourrit, 1911. In-8, broché. Ex-libris Henri Ferrand sur la couverture - Sur le Rhin. Le Rhin romantique (octobre-novembre 1905). La fête de la libération à Strasbourg et à Metz (8-9 décembre 1919). Les Français sur le Rhin (Décembre 1918). Paris, Plon-Nourrit, 1919. In-8, broché, non rogné. 15 BRUCHET (Max). La Savoie d’après les anciens voyageurs. Annecy, Imprimerie Hérisson Frères, 1908. In-12, reliure demi-maroquin vert à bandes, couvertures conservées. 80 / 100 Édition originale. Récits des anciens voyageurs en Savoie (Stendhal, Young, Deluc au Buet, Windham et Pococke à Chamonix, Rucellai, Peletier, Rabelais, Marot, St-Bernard de Menthon, etc.). Bel exemplaire. Perret [0740]. On joint : - MARTIN (Ambroise) : Guide et manuel du pèlerin au calvaire de Mégève. S.l., [1880]. Fort in-16, reliure plein veau vert, coin en dentelle métallique, tranches mouchetées. Ex-libris Marie-Joséphine Ronchail (Tampon humide sur la page de garde et le faux-titre). - Règlement de police pour la ville de Moutiers en 1779. Moutiers, Ducloz, 1890. Réédition à 200 exemplaires numérotés de l’édition publiée par Gorrin à Chambéry en 1779 (n° 32). Petit in-16, reliure demi-chagrin, dos à nerfs, dos orné, texte encadré. Bel exemplaire. - PEREY (Lucien) : Une reine de douze ans. Marie Louise Gabrielle de Savoie, reine d’Espagne. Paris, Calmann-Lévy, s.d. (vers 1900). In-8°, reliure demi-maroquin à coins, dos à nerfs, titre doré au dos, tête dorée, couvertures conservées. Bel exemplaire. 16 (BUGEY). Ensemble 2 ouvrages. 150 / 200 L’ensemble comprend : - GUILLEMOT (Paul). Monographie historique du Bugey. Lyon, Boitel, 1847. In-8, demi-maroquin rouge, dos orné de caissons dorés, tête dorée. Rare première édition, tirée à part de la Revue du Lyonnais (on trouve moins difficilement la seconde édition augmentée de 1852). - RAVERAT (Baron Achile). Les Vallées du Bugey. Lyon, chez l’auteur, 1867. Deux volumes in-8°, bradel demi-percaline bleue avec coins, tête dorée, couverture (Reliure moderne). Avec carte dépliante. Bon exemplaire.
21 17 (CAMPAGNE D’ITALIE). Lot de 4 ouvrages. L’ensemble comprend : 80 / 100 - POPLIMONT (Charles) : Lettres à l’Observateur belge. Campagne d’Italie 1859. Bruxelles, Imprimerie de Louis Lemoine, 1859. 1ère édition. In-8°, reliure demi-basane, dos lisse orné. On y lit un des premiers récits de la bataille de Solférino (pp. 343-358). - LECOMTE (Ferdinand) : Relation historique et critique de la campagne d’Italie en 1859. Supplément à la Revue militaire suisse, Lausanne, Imprimerie Corbaz et Rouiller fils, 1859-1860. Première édition. In-8°, cartonnage de l’éditeur. Illustré de 3 grandes cartes dépliantes in-fine. La bataille de Solférino est largement décrite et analysée pp. 177 à 242. - IDEVILLE (Henry d’) : Journal d’un diplomate en Italie. Notes intimes pour servir à l’histoire du Second Empire. Turin, 1859-1862. Paris, Hachette & Cie, 1872. In-12, reliure demi-chagrin, dos à nerfs, titre doré au dos. Première édition. Ex-libris Ludovic Halévy collé sur le contreplat. L’ouvrage contient des détails sur les négociations et la signature du traité de la réunion de la Savoie et du comté de Nice à la France (pp. 108-126). - ADAM (Charles) : La guerre d’Italie. Histoire complète des opérations militaires dans la péninsule..., Paris, Librairie populaire des villes et des campagnes, 1860. 2 vol. in-8°, reliures demi-basane, dos lisses, titre doré aux dos. Frottements à la reliure, page de titre du tome 1 détachée et roussie, mouillure en marge des pages du premier tiers du tome 1. Illustré de nombreuses planches (portraits, scènes de batailles, cartes) dont certaines dépliantes. 18 (CARTES) ORTELIUS (Abraham). Lacus Lemanus. Jean Baptiste Vients, Anvers, 1609. Gravure sur cuivre, 17,5 x 8,5 cm. 200 / 300 Belle carte de la région du lac Léman, publiée dans l’atlas d’Ortelius «Epitome Thetari Orbis Terrarum» en 1609. Texte latin au verso. On joint : - du même : Sabaudiae et Burgondiae Comitat. Descriptio, carte gravée sur cuivre, 10 x 7,5 cm, publiée dans le Thetarum Orbis Terrarum en 1724. Texte latin au verso. - du même : Sabaudia, carte gravée sur cuivre et aquarellée, 10,5 x 7,5 cm, publiée dans «Epitome Theatri Orteliani praecipuarum orbis regionum delinaetiones...» à Anvers en 1601. On joint un autre exemplaire titrée Savoye, issue de l’édition de 1603. - JANSSONIUS (Johannes) : Lac Léman, carte gravée sur cuivre et aquarellée, 20 x 13,5 cm, publiée dans le Nouveau Petit Atlas par Pieter Van der Aa à Leiden en 1714. - MUNSTER (Sébastien) : Carte du Lac Léman, gravée sur bois, 15,8 x 14,8 cm, extraite de la Cosmographie de Munster (fin 16e siècle, début 17e), en deux exemplaires (une extraite d’une édition allemande, l’autre d’une édition française). - Une carte du 17e siècle de la Savoie (12,5 x 8,5 cm). 19 [CAVALIER DE SAVOIE]. Ensemble trois ouvrages par Claude-Louis de Buttet et Jean Sarasin. 200 / 300 - [BUTTET (Claude-Louis de)]. Le Cavalier de Savoye, ou response au soldat françois. Bruxelles [Genève], Héritiers de Jean Reguin [Jean Arnaud], 1606. Petit in-12, demi-basane fauve, dos lisse fileté (Reliure du XVIIIe siècle). Seconde édition de ce fameux pamphlet publié par Claude-Louis de Buttet, sénateur à Chambéry et historiographe du duché de Savoie, en réponse au Soldat françois de Pierre de L’Hostal, pour faire valoir les droits politiques du duc de Savoie sur Genève. Exemplaire court de marges avec quelques feuillets intervertis par le relieur. Menus frottements à la reliure, rousseurs et petites mouillures. - [SARASIN (Jean)]. Le Citadin de Genève, ou réponse au Cavalier de Savoye. Paris [Genève], Pierre Le Bret, 1606. In-8, vélin souple à recouvrements (Reliure de l’époque). Édition originale de cette rare défense de l’État de Genève contre les prétentions des ducs de Chambéry publiée en réponse à l’ouvrage précédent. Exemplaire incomplet des deux derniers feuillets (pp. 381383 et errata) ; rousseurs. - [SARASIN (Jean)]. Le Citadin de Genève, ou réponse au Cavalier de Savoye. Paris, Pierre Le Bret, 1606 [XVIIIe siècle]. In-8, bradel demi-vélin ivoire, non rogné (Reliure de la fin du XIXe siècle). Réimpression du même ouvrage faite au XVIIIe siècle.
22 20 (CHAMBERY). Lot de 6 ouvrages. 80 / 100 L’ensemble comprend : - JUSSIEU (A. de) : La Sainte Chapelle du château de Chambéry. Chambéry, Perrin, 1868. In-8°, broché. Illustré d’une vue et d’un plan hors-texte lithographiés. Bon ouvrage de référence (salissures sur la couverture, dos cassé, cachets, quelques rousseurs). - PEROUSE (Gabriel) : Le château de Chambéry depuis Victor-Amédée II. Description - Histoire anecdotique. Chambéry, Imprimerie P. Gentil, 1918. In-8°, broché. Illustré d’un plan dépliant. - DESSAIX (Antony) : Fantaisies savoisiennes. Les Charmettes. Le général de Boigne. Aix-les-Bains, imprimerie Bachet, 1872. Deux ouvrages reliés en un volume demi-chagrin, dos à faux nerfs, titre doré (frottements). - BOUCHET (B.-A.) : Catalogue de la bibliothèque publique de Chambéry. Chambéry, Imprimerie de Puthod, 1846. Reliure simili vélin moderne, pièce de titre au dos. Cachet sur la page de titre. Important catalogue de 4377 références. - CAMUS (Jules) : Les premiers autographes de la Maison de Savoie. Turin, 1906. Brochure in-4° sous couverture d’attente. - PLANCHE (Henry) : Une histoire de Chambéry. Amis du Vieux Chambéry, 1966 (deuxième édition). In-12, broché. 21 [CHANTAL (Sainte Jeanne de)]. Discours prononcé au premier jour des devoirs funebres rendus à la vénérable mère de Chantal, par les sœurs de la Visitation de saincte Marie, dans leur église d’Avignon, les 13. 13. 15 de Fevr. l’an 1642. Avignon, Claude Berthier, 1642. In-8, bradel demi-vélin (reliure du XXe siècle). 100 / 150 Éloge de Jeanne de Chantal, fondatrice de l’Ordre de la Visitation à Annecy avec François de Sales en 1610 ; née à Dijon en 1572, elle décéda le 13 décembre 1641 à Moulins. Quelques rousseurs. Coupé court en tête. On joint : - SALES (François de) : Lettres de S. François de Sales, Evesque et Prince de Genève, instituteur de l’ordre de la Visitation, rangées suivant leurs dates depuis 1607 jusqu’à 1612 inclusivement. A Paris, chez Claude Hérissant, 1758. 5 volumes (sur 6), reliures pleine basane racinée, dos à nerfs, pièces de titre et de tomaison, tranches rougies (défauts aux reliures). Nouvelle édition, plus complète que les précédentes, à laquelle il manque le tome 6. 22 (CHARLES-ALBERT). Code pénal pour les états de S. M. le Roi de Sardaigne. Turin, Imprimerie Royale, 1839. In-8°, reliure demi-basane, dos lisse orné, tranches jaspées (reliure de l’époque). 100 / 120 Bel exemplaire du Code pénal instauré par le Roi Charles-Albert. Relié avec les Lettres patentes par lesquelles S. M. donne quelques dispositions relatives à la compétence des Cours suprêmes et Tribunaux, et à la procédure en matière pénale. Nombreux feuillets blancs reliés in fine, avec des notes manuscrites de l’époque sur le premier. On joint : - PILLET (Louis) : Histoire du barreau de Chambéry. Chambéry, Imprimerie Savoisienne, 1893. Première édition, tirée à part des Mémoires de l’Académie de Savoie, IVe série, tome V. In-8°, reliure demi-toile grise, pièce de titre. La photographie de l’auteur (tirage albuminé de l’époque) a été contrecollée au verso du faux-titre, avec l’ex-dono manuscrit «Offert à M. le chanoine Morand en souvenir de M. Louis Pillet». Une notice biographique de Louis Pillet par J. Bourgeois datée du 24 janvier 1894 a été insérée au début de l’ouvrage à la reliure. Louis Pillet (Chambéry 1819-1895), docteur en droit, avocat, a été à quatre reprises président de l’Académie de Savoie.
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