ADER Nordmann. Paris. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

LETTRES ET MANUSCRITS AUTOGRAPHES Mardi 8 octobre 2024

Expert Thierry BODIN Syndicat Français des Experts Professionnels en Œuvres d’Art Les Autographes 45, rue de l’Abbé Grégoire - 75006 Paris lesautographes@wanadoo.fr Tél. : 01 45 48 25 31 Division du catalogue Beaux-arts Nos 1 à 23 Musique et spectacle Nos 24 à 71 Littérature Nos 72 à 179 Sciences Nos 180 à 192 Histoire Nos 193 à 249 Abréviations : L.A.S. ou P.A.S. : lettre ou pièce autographe signée L.S. ou P.S. : lettre ou pièce signée (texte d’une autre main ou dactylographié) L.A. ou P.A. : lettre ou pièce autographe non signée

Catalogue visible sur www.ader-paris.fr Enchérissez en direct sur www.drouotlive.com et interencheres.com LETTRES ET MANUSCRITS AUTOGRAPHES Vente aux enchères publiques Salle des ventes Favart 3, rue Favart 75002 Paris Mardi 8 octobre 2024 à 14 h Exposition privée chez l'expert Uniquement sur rendez-vous Exposition publique Salle des ventes Favart 3, rue Favart 75002 Paris Lundi 7 octobre de 11 h à 18 h Mardi 8 octobre de 11 h à 12 h Téléphone pendant l’exposition : 01 53 40 77 10 En 1re de couverture est reproduit le lot 96 En 4e de couverture est reproduit le lot 59

Lot 73

David NORDMANN Xavier DOMINIQUE Commissaires-priseurs Responsable de la vente Expert Marc GUYOT Responsable du département marc.guyot@ader-paris.fr Tél. : 01 80 27 50 17 Thierry BODIN lesautographes@wanadoo.fr Tél. : 01 45 48 25 31

4 1. [Auguste BARTHOLDI (1834-1904)]. L.S. par 10 architectes ou artistes, Marseille 8 mars 1882, au rédacteur en chef du Moniteur des Arts ; 2 pages in-4. 100 / 150 € Protestation contre une déclaration de Bartholdi qui revendiquait « une part dans la création du Palais de Longchamp de Marseille » ; les signataires soulignent que l’architecte « est seul l’auteur du projet du Monument qu’il a construit »… Elle est signée par les membres de la Commission du Monument : les architectes Léon Cahier, J. Letz, André Mouren, Adolphe Bousquet, G. Allar ; les peintres Antoine Magaud et Raphaël Ponson, le journaliste Louis Brès, et par A. de Saint-Alary et Jules Cantin. 2. BEAUX-ARTS. 29 lettres ou pièces, la plupart L.A.S. 400 / 500 € Édouard de Beaumont, Cham (3 dessins), Fernand Cormon, Charles Delacroix (1796), Robert Droulers (4), François Gérard, Louis Gillet (4, plus un fragment d’épreuve corrigée et 2 photos), Nicolas Gosse (4 à Dauzats, à propos de Delacroix), Antoine Guillemet (4 à A. Koechlin-Schwartz, 1882-1883), Ernest Hébert, Gustave-Louis Jaulmes (2), Lucien Lévy-Dhurmer, Jacques Maritain (à Moïse Brillant, sur un projet de section d’art moderne au Musée du Vatican, 1947), Jules Marlet (au marquis de Chennevières), Henry Moret (Doëlan 1898), Henri Verne (pour l’exposition Delacroix en 1930). On joint 28 cartes de visite, la plupart autographes : Berne-Bellecour, Carolus-Duran, Eug. Carrière, L. Comerre, F. Cormon, G. Denoinville, L. Galand, Claire Galand-Dyonnet, P. Galle, J.G. Goulinat, Emm. Lansyer, Aug. Laurens, L. de Maleville, F. Roybet, etc. Plus un dossier iconographique sur Eugène Delacroix. 3. Jacques-Émile BLANCHE (1861-1942). 4 L.A.S., [1893]-1897, à Pierre Louÿs ; 13 pages in-8, une enveloppe (3 lettres sur papier deuil). 800 / 1 000 € Intéressante correspondance du peintre à son modèle et ami. Dimanche [automne 1893], au sujet de son portrait de Louÿs : « Décidément, les mains se présentent si mal en votre portrait, que je vais essayer de les ganter » ; il le prie d’apporter des gants… – Dieppe 2 octobre 1894. Il va rentrer à Paris. « J’ai été retenu par un portrait qui m’intéressait beaucoup et par un voisinage dont je vous ai déjà entretenu » ; il demande un exemplaire « pour la Dame mystérieuse. […] Je crois que c’est une de ces fleurs orchidées qui mangent de la chair crue ». Il a peint le jeune André Lebey « comme une madone de Andrea del Sarto »… – 6 février 1895. Il a dîné chez A. Poniatowski avec Mallarmé, Régnier et Helleu. « On parle beaucoup, toujours, de Bilitis. Melle Marie de H. [Heredia] a fait des vers sublimes, dit-on. Barrès est devenu populaire, depuis le retour de Rochefort. Celui de Drumont a été sans éclat. Jaurès annonce la révolution pour avant six mois et Félix Faure qui loin d’être petit est grand, la reculera. Cet homme a pour lui l’amabilité, une tête nulle, le désir de satisfaire tout le monde »… Il évoque la représentation du Chariot de terre cuite avec « l’inimitable Fénéon qui y joua »… – Dieppe 22 juillet 1897. Il évoque Dieppe l’hiver ; sa pauvre maison est menacée par la falaise. Il aimerait y recevoir Louÿs ; il y aurait « l’étonnant spectacle de la famille Thaulow et […] le phalanstère Douglas-Wilde, à Berneval. Ces messieurs offrent des galettes aux petits enfants de la commune, sous les yeux inquiets de la gendarmerie »… 4. Jacques-Émile BLANCHE (1861-1942). Manuscrit autographe, L’heure qui passe – Psychose de saison, [1931] ; 2 pages in-fol. avec ratures et corrections. 300 / 400 € Dans un « appartement moderne très chic », Blanche échange avec « une intellectuelle solitaire », autour de ses lectures : Éducation de Princesse de la Grande-Duchesse Marie de Russie, et Ma Vie de Chagall : « Toujours actuels, proches de moi, seront les souvenirs d’un étonnant peintre lyrique, enfant du ghetto. De Chagall, du génial miséreux, j’adore les toiles oniriques, les croquis expressionnistes qui illustrent des textes puérils mais palpitants de foi. L’art et la poésie seront éternellement vainqueurs de la Raison ! »… L’article a paru dans le Figaro du 29 décembre 1931, où le passage relatif à Chagall a été supprimé. Beaux-Arts

5 6 5 5. Karl BODMER (1809-1893). Dessin à la mine de plomb ; 15x11,5cm. 200 / 300 € Indien dansant vu de dos, étude pour l’Indien tenant un scalp, au centre de la gravure (1842) représentant l’attaque du Fort McKenzie en 1833. Provenance : Maurice Sand (certificat joint de Christiane Smeets-Sand). Exposition George Sand. Les objets racontent son histoire (Fondation Dosne-Thiers, 1993, n° 11). 6. Karl BODMER (1809-1893). Dessin à la mine de plomb ; 12,5x6cm. 200 / 300 € Le dessin est légendé par Maurice Sand : « Le prince Maximilien. Bodmer. Voyage en Amérique ». [En 1832, le prince Maximilien de Wied-Neuwied (1782-1867) et le peintre suisse Karl Bodmer entreprirent un voyage en Amérique du Nord afin d’y étudier les conditions de vie des Indiens.] Deux personnages accompagnent le prince, en arrière-plan. Provenance : Maurice Sand (certificat joint de Christiane Smeets-Sand). Exposition George Sand. Les objets racontent son histoire (Fondation Dosne-Thiers, 1993, n° 11).

6 7. Camille CLAUDEL (1864-1943). Enveloppe autographe [vers 1882-1885 ?] ; 9,5 x 12,5 cm. 800 / 1 000 € Au recto de l’enveloppe, Camille Claudel a inscrit avec soin, le nom des trois amies sculptrices : « Mesdemoiselles Jouvray / Sigrid af Forselles et / Camille Claudel ». Comme Camille Claudel, Madeleine Jouvray (1862-1935) et Sigrid af Forselles (1860-1935) sont les élèves du premier maître de Camille, Alfred Boucher (1850-1934), puis d’Auguste Rodin. Au dos, figure, d’une autre main (Boucher?), une adresse d’expéditeur : « Monsieur Migron / 27 rue Royale / Lyon ». Dans les marges du recto, Alfred BOUCHER a dessiné à la plume et à l’encre noire 6 croquis: deux hommes allongés, un assis, un buste d’homme, un personnage s’agenouillant, et un groupe ; au dos, trois études de femme nue. Provenance : Alfred Boucher.

7 8. DESSIN. Cahier autographe signé avec 34 dessins aquarellés par Amance BLONDEAU, Les Règles du dessein et du lavis, [fin XVIIIe s.] ; cahier petit in-4 de 44 ff. (qqs ff. tachés), couverture souple de cuir noir usagée. 250 / 300 € Curieux cahier où, après des règles pour dessiner et préparer les couleurs, Blondeau a dessiné et aquarellé de nombreux oiseaux ou animaux (certains par paire), et des caricatures dont certaines liées à la Révolution (mariage des moines, le père Mardi Gras, le peintre Gripatu). 9. DESSINS HUMORISTIQUES. Album de 18 dessins à la plume, 1863 ; oblong in-8, dos chagrin noir, titre Album en lettres dorées sur le plat sup. (dos usagé). 200 / 300 € 18 dessins à la plume, le premier signé E. Rhône : caricatures sur la publicité des journaux, les charlatans, la chanteuse Thérésa, Félix Potin, les candidatures électorales notamment celle de Léonor-Joseph Havin contre Bertron, etc. 10. Jean DUFY (1888-1964). 6 L.A.S., Preuilly-sur-Claise 1950-1951, à Mme Yvonne Bourgeois ; 7 pages formats divers, enveloppes. 500 / 700 € Lettres amicales, écrites de sa maison de La Boissière à Preuilly-sur-Claise. Il décrit le printemps en Touraine ; il propose des gouaches : fleurs, Bois de Boulogne avec cavaliers, place de la Concorde… ; il parle de son travail, malgré ses douleurs à la main, de la santé de sa femme Lily ; il doit augmenter ses prix (15.000 aux marchands) ; etc. On joint une carte de vœux signée et un carton de vernissage ; la plaquette sur Chatou de la Galerie Bing (1947, textes de Derain et Vlaminck, avec une photo) ; 4 cartes de vœux illustrées (par Jean et Francine), et une carte postale de « Jean » de Honfleur au Dr Paul Viard. 9 8A

8 11. Jean HUGO (1894-1984). 2 L.A.S., Mas de Fourques mars-mai 1939, à Maurice Sachs ; 1 page in-4 à son adresse. 100 / 150 € 5 mars 1939. Il est touché de son article. « Mes tableaux sont maintenant un peu plus grands mais les personnages en sont toujours liliputiens. Je les exposerai sans doute cet automne »… – 7 mai. Il est désolé de lui avoir « indirectement attiré des ennuis. Naturellement je ne suis pour rien dans cette histoire de procès que je viens seulement d’apprendre et que je voudrais arranger »… On joint une L.S. de Louis Jouvet à Sachs, 27 mai 1937, au sujet de la pièce de Sachs Le Passage du Saint Bernard. 12. Carlo LASINIO (1759-1838). Recueil de 56 dessins originaux au crayon noir, avec annotations autographes, 1780 ; formats divers (de 17,5 x 12,5 à 25 x 18 cm environ) montés sur des feuillets de papier vergé (35,5 x 25,5 cm), reliés en un volume in-fol., dos de basane brune (frotté), étiquette de titre en cuir rouge sur le plat sup. 1 500 / 2 000 € Intéressant recueil de copies d’autoportraits de peintres. Une note autographe en tête du volume indique que ces portraits, tirés de la collection de la « Real Galleria di Firenze » (Musée des Offices), sont les esquisses des dessins faits par Lasinio au crayon noir en 1780 pour Son Altesse le Prince de Borck, Polonais ; Lasinio a estampé son cachet à l’encre à ses armoiries (inconnu de Lugt). La plupart de ces dessins sont annotés au crayon, avec notamment des indications (parfois très développées, notamment pour le Titien ou Rubens) sur la technique employée, les couleurs des cheveux et des yeux, les habits, etc. Au-dessous de trois d’entre eux, Lasinio a inscrit en outre à l’encre un commentaire biographique. Quelques dessins sont rehaussés de lavis. Lasinio a dressé en tête l’index des 56 portraits, d’Antonio Caracci et le Guerchin, à Rosalba Carriera et Jan van Calcar. Sur le feuillet de garde, sont calligraphiés les titres de Lasinio, avec ses armoiries. Né à Trévise en 1759, Carlo Lasinio a acquis une grande réputation de graveur. Professeur de gravure à l’Accademia de Florence, il s’installa en 1807 à Pise, où il fut conservateur du Camposanto, et mourut en 1838.

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10 13. Jean LURÇAT (1892-1966). L.A., Saint-Céré 3 octobre 1962, à un ami ; 2 pages in-8 à ses adresses. 300 / 400 € Sur son affiche Belle de St Trop. Il donne ces précisions : « L’affiche a été en presque totalité mise au point à Marseille lorsque je faisais ma saison à Aix. Son thème n’est pas celui du Coq, qui m’avait au préalable été demandé par Genève: j’avais trouvé ennuyeux même de recommencer mon “Cantique” pour Nice. Mais par contre je me suis efforcé de sortir une affiche très vivante, gaie, ensoleillée si j’ose dire ; il va sans dire, tenant compte de vos remarques, qu’il ne sera plus question des “Belles de St Trop”. Les villes sont concurrentes, jalouses, bavardes paraît-il ! Ne les excitons pas, ne les incitons pas à glisser sur cette pente savonneuse des petites susceptibilités. Mon sujet sera donc une jolie fille bien chapeautée, sans excès poitrinée ; vêtue de couleurs claires, belle comme l’Azur d’Azur. J’en attends ces jours tout prochains la 1ère épreuve. […] La mention que j’avais prévue et qui s’inscrivait dans l’ensemble est volatilisée ipso facto. Je vais sans doute la remplacer par “Belle d’Azur”. Prix de tirage à part : je vous laisse à cent pour cent juge de sa stratégie financière. L’agriculteur auvergnat est, dans cette circonstance, un conseiller maladroit et bourru »… 14. [Claude MONET (1840-1926)]. Lettre à lui adressée, et faire-part de décès de Mme Claude Monet ; 2 pages in-8, et 1 page in-4 avec enveloppe (deuil). 300 / 400 € José-Maria de Heredia, 12 juillet [1892], concernant l’achat d’un tableau par Fausto Mora. La seconde épouse du peintre, Alice Monet (18441911), née Raingo, qui avait épousé en premières noces le collectionneur Ernest Hoschedé (1837-1891), ami du peintre, est décédée le 19 mai 1911 à Giverny ; les obsèques ont lieu le 22. L’enveloppe porte l’adresse du critique Georges Jean-Aubry (1882-1950), au Havre. On joint un manuscrit autographe signé de Robert de Traz, Les véritables nymphéas (1 page et demie in-4, avec ratures et corrections), relation d’une visite à Giverny et au bassin des nymphéas. 15. Antoine Protopazzi dit PAZZI (1897-1947). Hôtel Drouot. Croquis de Pazzi, 1934 ; in-4 (32 x 25 cm), en feuilles sous couverture cartonnée illustrée, avec rubans d’attache. 200 / 250 € Rare suite de 24 lithographies, signée et justifiée 37/100 (elle ne figure pas au catalogue de la BnF).

11 16. Auguste ROUBILLE (1872-1955) illustrateur. L.A.S., 21 janvier 1908, 9 dessins originaux à la mine de plomb (dont 2 signés) et 4 planches lithographiées, [1908] ; 1 page in-8 autographe, dessins sur feuillets in-4 et planches in-8 en couleurs montés sur des feuilles d’album in-fol., les planches avec timbre à date de la Distillerie de la Bénédictine. 300 / 400 € Publicités pour la liqueur Bénédictine. Lettre d’envoi à M. Gaultier des « croquis “Bénédictine” », priant de tenir compte, « pour les juger, du manque de couleurs et d’aplats »… Les croquis représentent divers personnages avec une bouteille de liqueur « Bénédictine » ; certains ont été traduits en lithographies publicitaires : un chasseur d’hôtel, une dame jockey, un barman et un vieillard dans sa bibliothèque. En tête, un portrait gravé de Roubille. On joint 5 lithographies (cartes de vœux) de Franck Innocent avec une L.A.S. 17. Maurice SAND (1823-1889). Dessin original à la mine de plomb, situé et daté en bas à gauche « Nohant 1856 » ; 15,5x13,5cm. 200 / 300 € Garçon accroupi, vu de dos, s’accrochant aux herbes. Étude pour le personnage à gauche de son tableau du Grand Bissexte, exposé au Salon de 1857 (Musée du Berry, à Bourges), dont il a fait aussi une lithographie (Album Sand, Pléiade, n° 324). Provenance : Christiane Smeets-Sand. Exposition George Sand. Les objets racontent son histoire (Fondation Dosne-Thiers, 1993, V, 7b). 18. Maurice SAND (1823-1889). Dessin original au lavis d’encre de Chine avec rehauts de gouache blanche ; 13 x 8 cm. 300 / 400 € Scène nocturne de théâtre : un Pierrot est éclairé par un homme portant une lanterne. Provenance : Christiane Smeets-Sand (certificat joint). Exposition George Sand. Les objets racontent son histoire (Fondation Dosne-Thiers, 1993, V, 7).

12 19. Maurice SAND (1823-1889). Aquarelle originale, signée et datée en bas à droite « M. Sand 1849 » ; 24,3x12,5cm. 500 / 700 € Personnage de matamore de la Comédie italienne. Provenance : Christiane Smeets-Sand. 20. Maurice SAND (1823-1889). 3 dessins originaux ; plume et lavis d’encre de Chine ; chacun 10,5 x 18 cm environ. 500 / 700 € Ces dessins se rattachent au projet d’illustration des œuvres de Rabelais, auquel Maurice Sand travailla de 1841 à 1850 ; un ensemble important d’une soixantaine de gouaches et dessins pour Rabelais a été acquis en 1997-1998 par la Médiathèque de Montpellier. Gargantua, chap. XXII : Comment Gargantua laissa la ville de Paris pour secourir son pays & comment Gymnaste rencontra les ennemis. Pantagruel, chap. XXV: Comment Panurge, Carpalim, Eusthènes et Epistemon, compaignons de Pantagruel, desconfirent six cens soixante chevaliers. La troisième scène n’est pas identifiée. Provenance : Christiane Smeets-Sand. Exposition George Sand. Les objets racontent son histoire (Fondation Dosne-Thiers, 1993, V, 1/6). 19

13 22. [Gabriel-Jules THOMAS (1824-1905) sculpteur.] 37 L.A.S. à lui adressées. 300 / 400 € Bel ensemble de lettres de sculpteurs, peintres et critiques d’art, adressées au sculpteur. Auguste-Jules Boussaton (2), Auguste Cain (3), Pierre-Louis Deffès, Henri Delaborde (3), Paul Desachy, Devillers, Henri-Patrice Dillon, Alfred des Essarts, Émile Feugère des Forts, Adolphe Fumière, Ferdinand Heilbuth, Ernest Hillemacher, Henry Jouin (7), baron Maxence Le Febvre, Joseph Magrou, Eudoxe Marcille (2), Claudius Marioton, Jean Mora, Julien Moulin, Charles Ravaisson-Mollien, Louis Rochet, François Truphème, Charles Wable, Adolphe Yvon (2). 23. Maurice de VLAMINCK (1876-1958). L.A.S., 5 janvier 1945, à son cher Zolinsky ; demi-page in-4. 100 / 150 € « As-tu une voiture à me vendre ? Une Citroen, une voiture américaine ou autre chose. Naturellement pas une bouffeuse d’essence. Soit d’occasion ou neuve »… 21. Georges Goursat dit SEM (1863-1934). Dessin original signé en bas à gauche, [1918] ; plume, encre de Chine et lavis d’encre brune (20 x 24,5 cm). 250 / 300 € Croquis d’audience du procès de Bolo-Pacha, représentant Bolo-Pacha et son complice Porchère. Ce dessin est reproduit sur la planche 18 des 68 Croquis d’audience. Avec le recueil 68 Croquis d’audience (L’Édition de luxe, [1918]), un des 25 exemplaires sur Vieux Japon avec un portrait original (n° 16, justifié et signé par Sem), complet des 24 planches et de la liste des noms des personnages, en feuilles sous couverture illustrée et chemise muette. 21

14 24. Johann Sebastian BACH (1685-1750). Six Preludes à l’Usage des Commençants pour le Clavecin (Leipzig, C.F. Peters, [ca 1814]) ; oblong in-4 de 7 pages, broché, couv. de papier fort gris avec étiquette de titre ms. 400 / 500 € Reprise, avec une nouvelle page de titre, de la première édition (1802) des Préludes BWV 933-938. Musique gravée ; cotage 89. 25. Sarah BERNHARDT (1844-1923). L.A.S., 30 septembre 1884, à Porel ; 1 page et demie in-12 à ses chiffre, emblème et devise (montée sur carte, photo jointe). 100 / 120 € Elle lui demande de « donner une petite bonne loge à ma nièce Sarah »… 26. CHANT. 3 L.A.S. (légers défauts). 300 / 400 € Gaetano CRIVELLI (1774-1836, ténor). – Paris 9 avril 1816 (1 p. in-4 en français), demandant « le dernier solo composé par M. Paesiello pour Mons. Lays », afin qu’il puisse le chanter au Concert spirituel… – Londres 7 février 1818 (2 p. in-4 en italien, adr.), à M. Benelli, sur l’échec de ses démarches auprès de la Maison du Roi, et dénonçant les manœuvres de Garcia au Théâtre Italien. Giuditta PASTA (1797-1865, soprano). Londres 17 octobre 1827 (1 p. in-4 en italien, adr.), à M. Fiore, parlant de sa fille Clelia, qui a recouvré la santé et est sauvée ; elle est donc une mère heureuse ; Laurent va devenir l’impresario du théâtre de Londres… On joint une l.a.s. de Paolo TOSTI, Folkestone 15 août 1906 (3 p. in-8, env.), à Mme Marchesi, lui recommandant Mme Nina Russell. Musique et spectacle 24

15 27. CHANT. 5 L.A.S. et une P.S. de chanteurs ou chanteuses. 400 / 500 € Félia Litvinne, Giorgio Ronconi (1846, doc. joints), Giovanni Battista Rubini (1850 à Crémieux, doc. joints), Rosine Stoltz (2), Antoine Trial (p.s., 1794). 28. Ernest CHAUSSON (1855-1899). Recueil d’œuvres pour chant et piano, dont deux avec envoi autographe signé ; un vol. in-fol. cartonné. 400 / 500 € – Trois lieder. Poésie de Camille Mauclair op. 27 (E. Baudoux), envoi : « à Madame Sulzbach Respectueux hommage Ernest Chausson ». – Hélène, chœur de la scène 3 (E. Baudoux, s.d.). – Poème de l’Amour et de la Mer (E. Baudoux), envoi : « à Madame Sulzbach Hommage respectueux Ernest Chausson ». – 4 mélodies séparées (publiées chez Hamelle ou Baudoux): Les Papillons, La dernière feuille, Apaisement, Nocturne. On joint son Ave Verum Corpus op. 3 (Ve E. Girod), avec envoi a.s. « A Maurice Bagès affectueusement Ernest Chausson » (défauts). 29. Luigi CHERUBINI (1782-1842). L.A.S., Paris 6 mars 1837, à Louis Jadin à Versailles ; 1 page in-8, adresse. 100 / 150 € Il aimerait aller à Versailles « pour entendre et applaudir, avec tout le monde, ta nouvelle Messe le jour de Pâques », mais il craint qu’il y ait « concert ce jour là au Conservatoire » ; et il craint en outre que le mauvais temps, et la faible santé de sa femme l’empêchent d’aller à Versailles… 30. CIRQUE. Henri FRANCONI (1779-1849) écuyer, auteur et metteur en scène, directeur du Cirque Olympique. 2 L.S., Paris mars-mai 1826, au duc de Doudeauville ; 3 pages et demie in-fol. (un coin coupé à la 2e sans toucher le texte). 200 / 250 € 21 mars, signée « Franconi Frères », après l’incendie du Cirque, disant leur reconnaissance pour les bienfaits du Roi… – 5 mai, cosignée par son frère Laurent, remerciant encore le Roi de sa bienveillance, alors qu’ils vont travailler à la réédification du Cirque. 31. René CLAIR (1898-1981) cinéaste. 5 L.S. et une L.A.S., Neuilly-sur-Seine 1970-1971, à Stanley Appelbaum, Dover Publications, à New York ; 8 pages et demie in-4 ou in-8 (la L.A.S. en anglais). 100 / 150 € Projet d’une édition américaine de Cinéma d’hier et d’aujourd’hui [la traduction d’Appelbaum, Cinéma Yesterday and Today, parut chez Dover en 1972]. 24 décembre 1970. Il laisse à son appréciation de publier le livre intégralement, ou de faire « quelques allègements » pour le lecteur américain… 15 janvier 1971. Envoi d’extraits de la presse française louant le livre… 28 juillet 1971. Réponses à six questions cinématographiques, dont la plus importante concerne sa découverte des œuvres de Thomas de Quincey, alors qu’il séjournait chez Claudette Colbert, et sa propre traduction d’un passage. « Je ne crois pas que le ton puisse être très différent dans l’original mais je n’ai pas trouvé que Quincey attaque la littérature française »… 20 octobre 1971. Quelques précisions, confirmant que Paul Gilson dirigea Mémoires des maisons mortes, et identifiant une citation de Mallarmé… 30 octobre 1971. Marius et Olive sont des personnages légendaires : ils n’ont pas été créés par Pagnol, « mais par la tradition locale, comme le sont les personnages des petites histoires juives »… 32. COMÉDIE-FRANÇAISE. 18 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., de comédiennes. 400 / 500 € Sylvanie Arnould-Plessy (1874, l. autobiographique à E. Legouvé), Julia Bartet (1919, sur Lady Macbeth), Berthe Bovy, Louise Contat (1797), Zulma De Rudder (1819 au duc d’Angoulême), Adeline Dudley, Marie Favart, Léontine Fay Volnys (2, 1839-1847), Émilie Guyon (2, dont une longue à E. Legouvé, 1843-1858, avec doc. joints), Mlle Judith, Mary Kalb, Blanche Pierson (2), Mlle Mante (1848), Jeanne-Françoise Quinault. Plus une longue l.a.s. d’Empis à Madeleine Brohan (1856 pour la faire revenir au théâtre). 28

16 33. COMÉDIE-FRANÇAISE. 15 lettres ou pièces (la plupart L.A.S.) de comédiens. 200 / 250 € Francisque Berton (1866), Frédéric Febvre (2), Maurice de Féraudy, Grandville (Sens 1836, au Moniteur des théâtres), Joanny (1837, au directeur du Corsaire), Larive (an XII), Léon Marais (plus faire-part de mariage), A. Michelot (1821), Monrose (1837, plus lettre de Lemazurier à lui adr.), Jean-François Provost (engagement 1819, et l. à Romieu 1852), Charles Prud’hon (2), Saint-Prix (2), Charles Thiron. 34. DANSES. Manuscrit musical, Arie da Batelo, [Italie, début XVIIIe s.] ; cahier oblong in-4 (18,5 x 27 cm) de 38 ff. (dont qqs vierges), broché, couv. de carton, dos en vélin (mouillure sur la couv.). 300 / 400 € Recueil de 58 airs de danse, notés sur des systèmes de 2 portées, et classés par tonalité ; certains portent des titres : Za che ogni di vien nova, Delle maschere la moda, La mesta tortorella, etc. Le manuscrit, sur papier à 8 lignes, est noté à l’encre brune. 35. Claude-A. DEBUSSY. La damoiselle élue. Poème lyrique, d’après D.-G. Rossetti (Paris, Librairie de l’Art indépendant, 1893) ; in-fol. (débroché, manque le 2e plat de couv.). 300 / 400 € Édition originale de la partition pour chant et piano, tirée à 160 exemplaires, un des 125 sur vélin blanc (n° 85). Couverture illustrée d’une lithographie de Maurice Denis. Exemplaire du compositeur Pierre de Bréville (1861-1949), qui a inscrit sa signature sur une page de garde. 36. Gabriel FAURÉ (1845-1924). L.A.S. à un ami ; 1 page et quart in-8. 150 / 200 € Il annonce l’heure de sa visite et va prévenir ses beaux-parents. Il demande s’il peut inviter trois autres personnes... On joint une L.A.S. de Gian Francesco Malipiero au flûtiste Louis Fleury, Asolo 19 avril 1926 (1 p. in-4, enveloppe). 37. César FRANCK (1822-1890). Offertoire pour le Saint Jour de Pâques (E. Repos, s.d.) ; cahier de 12 p. grand in-8 (débroché, défauts). 100 / 120 € Première édition de cet Offertoire à 3 voix avec accompagnement d’orgue, « Dextera Domini ». Envoi autographe signé sur la 1ère page (blanche) : « à Monsieur Georges bon souvenir César Franck ». Il s’agit probablement du compositeur et organiste Alexandre Georges (1850-1938). On joint : J. Guy Ropartz, Chant d’Automne piano et chant (A. Dupont-Metzner), avec envoi a.s. « à Vincent d’Indy son admirateur et son ami J. Guy Ropartz ». 35 34

17 38. Pierre FRESNAY (1897-1975). 7 L.A.S., [vers 1935-1937], à Maurice Sachs ; 8 pages in-4 à son adresse, et 2 p. in-8 (une à en-tête Théâtre des Bouffes Parisiens). 400 / 500 € Au sujet de la pièce de Sachs, Les Dettes, et la pièce de Terence Rattigan, L’Écurie Watson, que Sachs va traduire, et dont ils signeront tous deux l’adaptation (créée au Théâtre Saint-Georges le 9 juillet 1937)…. Il évoque ses journées de tournage dans les studios, 39. Firmin GÉMIER (1869-1933). 3 L.A.S., une P.S. et une relique ; 6 pages in-8 à en-tête (Théâtre Antoine et une Théâtre de la Renaissance, et 4 p. in-4). 300 / 400 € [Vers 1910 ?], à Marie-Thérèse Sylviac. « J’ai lu. Vous avez du talent, c’est incontestable. Votre pièce a les défauts du début. Elle est mal bâtie, un acte inutile une mauvaise fin et des personnages secondaires très amusants par euxmêmes mais qui n’ont pas leurs places dans l’action. Continuez, vous ferez la bonne pièce car votre dialogue est excellent, votre observation juste, pénétrante, spirituelle. Vous avez aussi le souci de vouloir dire quelque chose. Les pièces significatives sont les plus difficiles à faire »… – À un auteur dramatique, faisant des remarques précises sur sa pièce Le Lien, avant de conclure : « En somme des qualités, des espérances. Travaillez, les auteurs connus ont appris le métier en faisant des pièces nombreuses qui dorment encore dans leurs tiroirs. La première qu’ils ont fait jouer n’est venue que la dixième et même la vingtième, ne vous découragez pas puisque vous avez un dialogue excellent et des idées scéniques »... – [7 août 1901], il lira avec plaisir un manuscrit. 3 septembre 1915. Contrat avec Gustave Quinson (qui a apostillé et signé) à qui Gémier confie en sous-location le Théâtre Antoine, et sa direction intérimaire, prévoyant notamment la représentation de toute œuvre « du même genre que celles habituellement représentées au Théâtre Antoine » et la revue de Rip 1915 ; le contrat est prolongé le 3 mars 1916 pour les représentations de Nono de Sacha Guitry… Paire de bas gris, brodée de passementerie dorée, 87 cm (quelques reprises) portés par Gémier dans Le Misanthrope, offerts par Roger Weber à Jean Darnel (avec lettre d’envoi). On joint : L’Album Comique d’avril 1908, en partie consacré à Gémier. Plus 30 lettres et documents, par Théodore Barrière, Léon Bernard, Francisque Berton, Martine Carol, Jacques Deval, Jean-Baptiste Drouet (1844 au directeur de l’Odéon), Edmée Favart, Germaine Gallois, Max Maurey, Porel (à P. Mortier), Régnier et Amédée Scribe, etc. 40. Ernest GUIRAUD (1837-1892). Manuscrit musical autographe signé, Airs de ballet du Kobold, [1870] ; 2 pages et demie in-fol. 300 / 400 € Le Kobold, opéra-ballet en un acte de Guiraud, paroles de Charles Nuitter et Louis Gallet, fut créé le 26 juillet 1870 à l’Opéra-Comique. Réduction pour piano des deux premiers airs de ballet : – A. Entrée des Tsiganes (Andante mouvement de marche) ; – B. Pas d’ensemble (Allegretto). Seul le titre du troisième air est mentionné : C. Pas de la bonne aventure (le manuscrit en est conservé à la BnF) L’éditeur Georges Hartmann renonça à publier Le Kobold ; la réduction pour piano de l’ouverture a été publiée dans La Chronique musicale du 1er janvier 1875. On joint une trentaine de lettres (la plupart L.A.S.) par Édouard Blau, Alfred Boschot, Albert Carré (4), Gaby Casadesus, Marcel Ciampi, Yvonne Desportes, Léonce Detroyat, Jacques Février, Louis Gallet (extrait du Roi de Lahore), Ruggero Gerlin, Jacques Hébertot (5 à Walther et Enrich Straram), Eric Heidsieck, Monique de La Bruchollerie, Hippolyte Lionnet, Émile Paladilhe, Simone Plé, Victor Roger (photo dédicacée), Samuel Rousseau (à Dandelot), Victor Wilder. Et 5 caricatures par André Lebon (Bach, Bizet, José Bruyr, Antoine Goléa, Mozart). 41. Vincent d’INDY (1851-1931). L.A.S., 27 décembre 1915, à Marcel Labey ; 2 pages et demie in-8°. 100 / 150 € Il serait « content de diriger un acte de Bérengère [opéra de Marcel Labey] ; seulement…il y a beaucoup de “seulements”… Je ne sais même pas si pourrai diriger Arthus [de Chausson], Rouché ne veut rien dire comme époque. […] Car, une machine de théâtre, ça ne se monte pas en 3 répons comme un concert » ; il faut au minimum 16 répétitions et trouver le temps : « c’est un problème, non insoluble, mais au moins aussi ardu que celui des Balkans »…

18 42. Marie JAËLL (1846-1925). 2 L.A.S., [1883-1884 et s.d., à Edmond Hippeau] ; 7 et 3 pages in-8. 600 / 800 € Intéressantes lettres sur Liszt et Berlioz. [Edmond Hippeau (1849-1921), critique musical, est l’auteur d’ouvrages sur Berlioz et Wagner.] Leipzig [août 1883]. Au sujet de la 6e représentation de Benvenuto Cellini de Berlioz, en l’honneur du roi de Saxe, en présence de Liszt et Hans von Bulow ; elle en fait un compte rendu enthousiaste, annonçant la préparation d’une nouvelle édition par Breitkopf et Härtel avec la traduction allemande de Peter Cornelius, en attendant que Paris découvre enfin ce chefd’œuvre… – Weimar 20 août 1884. « Depuis une huitaine de jours je fais journellement lecture à Liszt de votre volume Berlioz intime », dont Liszt approuve et partage les opinions… On joint une P.A.S. musicale de son mari Alfred Jaëll (18321882), page d’album avec un fragment de sa Paraphrase sur le Trovatore et envoi à la pianiste Mathilde Sandrini, Trieste 15 octobre 1856 (1 p. oblong in-4). 43. Gustav MAHLER (1860-1911). Photographie originale par Moritz Nähr (1859-1945), Vienne [1907] ; 17 x 14 sur carton 23 x 19,5 cm. 800 / 1 000 € Très belle photographie de Mahler assis, en 1907. Tirage argentique portant en bas à droite le timbre sec du photographe viennois.

19 44. Louis MAINGUENEAU (1884-1950). 6 manuscrits musicaux autographes (la plupart signés) ; environ 300 pages in-fol. 600 / 800 € Ensemble de manuscrits de ce compositeur et organiste, né à Fontenay-le-Comte, et mort à Yvrél’Évêque (Sarthe), près du Mans. Poème de l’Exilé (réduction pour piano), signé et daté Décembre 1944, dédicace en tête : « A mes fils Lick et Francis prisonniers de guerre en Allemagne 19401945 » (7 p.). Mélusine et Lusignan. Suite symphonique en 3 parties. – Partition d’orchestre, signée et datée Bener 2 novembre 1947 (80 p., avec argument autographe en tête, 1 p. in-4). – Réduction pour piano, signée et datée Automne 1947 (25 p., avec argument autographe en tête, 1 p. in-4). Sinfonietta (réduction piano), cachet SACEM du 2 décembre 1947 (34 p., avec corrections par collettes). Final de la Symphonie, réduction pour piano (17 p.). Le Gardien du Feu, drame lyrique en 3 actes et 4 tableaux d’après le roman d’Anatole Le Braz, poème d’A.F. Herold et Émile Despax. Réduction chant et piano par A. Pelliot. Actes I et II (112 p., avec corrections, la fin manque, lég. mouill. au haut des ff. ; plus le rôle de Louarn, 27 p.). Plus un feuillet d’orchestre au crayon (2 p.) ; et un manuscrit de réduction pour piano de deux mouvements (9 p. in-4). On joint la partition impr. de Deux Mélodies (1912). 45. Pietro MASCAGNI (1863-1945). Il piccolo Marat (Milano, Casa Musicale Sonzogno, 1921) ; in-fol., broché. 100 / 150 € Première édition de cet opéra en 3 actes, sur un livret de Giovacchino Forzano, créé le 2 mai 1921 à Rome. Réduction chant-piano par Guido Farinelli. À l’état de neuf. 46. Jules MASSENET (1842-1912). P.A.S. musicale, Versailles 20 mai 1894 ; 1 page oblong in-4. 250 / 300 € Curieuse page d’album pour la chanteuse Laure Taconet. Elle présente les citations de deux mélodies (musique et paroles). La musique est écrite par Jules Massenet, et les vers par leurs auteurs Georges Boyer (1850-1931) et Paul Collin (1843-1915) ; les trois ont signé. La première citation donne deux mesures de la mélodie Les Enfants, sur un poème de Georges Boyer : « Ils sont si doux, ces innocents ». La seconde est extraite de Roses d’octobre, sur un poème de Paul Collin : « Belles frileuses qui sont nées »… Pour celle-ci, Collin a signé « Massenet », et Massenet a signé « Paul Collin ». On joint 2 petites L.A.S. de Massenet à Laure Taconet, 24 avril et 8 mai 1912.

20 47. Jules MASSENET. L.A. (signée d’un paraphe) [mai 1894 ?, à sa femme Ninon] ; 4 pages in-8, avec des soulignures au crayon rouge. 100 / 150 € Avant la création de La Navarraise à Londres (20 juin 1894). Après des considérations domestiques, le croquis d’un panier et la recommandation : « Prends des précautions avec ce temps refroidi !!! », il fixe le dernier délai du départ au mercredi 6 juin : « Je saurai demain si la générale est bien fixée au mardi 5 juin. – Cela favoriserait pour toi une suite de bains moins écourtée – Je ferai ce que tu veux – avant tout ton bonheur – Ma présence au théâtre peut s’abréger ». Il termine amoureusement : « Brâmes ». On joint une photographie par Nadar (in-8). 48. [André MESSAGER (1853-1929)]. Album de photographies¸1898-1905 : 140 photographies formats divers, la plupart 8,5 x 9,5 cm environ, montées dans un fort album oblong in-fol. toilé (dérelié, dos manquant). 700 / 800 € Intéressant ensemble iconographique, montrant le compositeur au piano, en famille, avec ses amis (la famille de Saint-Marceaux, l’éditeur Hartmann), en vacances ou villégiature (Dieppe, Houlbec…), ses domiciles (Paris et Montivilliers), ses voyages (en Suisse en 1905, Venise), sa famille, etc. Certaines légendes ont été biffées. Deux plus grandes photos (13 x 18 cm) représentent le compositeur à sa table de travail (signée et datée Septembre 1904), et dans un jardin avec ses librettistes. 49. [Paul MEURISSE (1912-1979)]. Plus de 40 lettres à lui adressées, avec 7 brouillons autogr. de réponse. 300 / 400 € Jean Anouilh, Pierre Benoit, Simone Berriau, Béatrice Bretty, Gilbert Cesbron (2), Pierre Descaves, Jean-Pierre Dorian (3), Maurice Druon, Denise Eveillard-Vernac, Marion Game, Graham Greene, Lana Guitry (8), Bernard Halpern, Philippe Hériat, Claude Massol, Achille Peretti (7), Jane Renouardt, Henry Torrès, Gérard Viot, Dr René Wolfromm (2), sa mère (3), etc. Plus un télégramme de Pierre Fresnay ; et une pétition en faveur de Régis Debray. On joint 19 lettres à sa femme Micheline, condoléances après la mort de l’acteur : Simone Berriau, Micheline Boudet, René Clair, Christian Cormier-Delanoue, Jean-Pierre Dorian, Christiane Minazzoli, Mme Moncorgé-Gabin et sa fille Valérie, etc.

21 50. Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791). Gran Quintetto per due Violini due Viole e Violoncello del Sig. Mozart. N° 3 (Vienna presso Artaria et Comp. [ca 1808]) ; 5 parties sous couverture gravée, in-fol. 400 / 500 € Nouvelle gravure par Artaria du Quintette en c-Moll (do mineur) KV406 (516 b), pour une collection de musique de chambre. Cotage 2083. Gertraut Haberkamp, Die Erstdrücke der Werke von Wolfgang Amadeus Mozart (Tutzing, 1982), p. 193-194 (6. Neustich), n’en recense que deux exemplaires. Sur la couverture, le numéro 3 a été inscrit à l’encre rouge. Étiquette bleue de l’Oberlehrer J. Fux. On a joint 1 feuillet manuscrit avec le 3e mouvement, Menuetto in canone, en partition. 51. Wolfgang Amadeus MOZART. Gran Quintetto per due Violini due Viole e Violoncello del Sig. Mozart. N° 4 (Vienna presso Artaria et Comp. [ca 1810]) ; 5 parties sous couverture gravée, in-fol. 400 / 500 € Nouvelle gravure par Artaria du Quintette en D-Dur (ré majeur) KV593, pour une collection de musique de chambre. Cotage 1944. Gertraut Haberkamp, Die Erstdrücke der Werke von Wolfgang Amadeus Mozart (Tutzing, 1982), p. 336 (5. Neustich), en recense quatre exemplaires. Sur la couverture, le numéro 4 a été inscrit à l’encre rouge. Étiquette bleue de l’Oberlehrer J. Fux. 52. Wolfgang Amadeus MOZART. Manuscrit musical (copie d’époque), « Giunse alfin »… ; 17 pages d’un cahier oblong in-8 (15,5 x 21 cm) de 10 ff. 500 / 600 € Célèbre récitatif et air de Susanna à l’acte IV (n° 27) des Nozze di Figaro. Cette copie est notée à l’encre brune sur papier à 10 lignes. Elle comprend le Recitativo, marqué Allegro vivace assai : « Giunse alfin il momento »… accompagné par les violons (2), l’alto (viola) et la basse (basso), suivi de l’air, Andante : « Deh vieni non tardar », avec les instruments : flauto solo, oboe solo, fagoto solo, violini, viola et basso. Sur la 1ère page (blanche), petite étiquette au chiffre entrelacé HEP.

22 53. MUSIQUE. 17 partitions de musique gravée, lithographiée ou imprimée ; brochées. 400 / 500 € Luigi Cherubini : Recueil de Quatre Duos Italiens (Paris, Aux deux Lyres). Ernst Hauesler : – Gedicht Kennst du das Land… (Augsburg, Gombart). – Sei Canzonette op. 17 (id.). – VI Gedichte op. 18 (id.). – Sehnsucht und Trost op.20 (id.). J.B. Hullin : Douze Nouvelles Waltzes pour le Forte-Piano, dédiées au Commandant Beauharnais (Paris, Frère, étiquette d’Imbault). Nicolo Isouard : Sechs Canzonetten (Leipzig, Breitkopf und Härtel). Louis Jadin : Acht Canzonetten (Leipzig, Breitkopf und Härtel). Louis Jullien : La St Hubert, Grand Quadrille en cinq tableaux (Paris, H. Lemoine). Johann Strauss : – Elisabethen-Walzer op. 71 (Wien, T. Haslinger). – Philomèle, Walses pour le piano op. 82 (Paris, Richault, 2 ex. sous couv. rose et bleue). J.R. Zumsteeg : – Hagars Klage… (Leipzig, Breitkopf und Härtel). – Colma (id.). – Drei Gesange (id.). – Zwölf Lieder (id.). – Iglou’s Mohrin (id.). On joint quelques pièces pour violon ; la Nouvelle Méthode de Sax-Horn, ténor par H. Muler ; plus un ensemble de partitions manuscrites par Berton, Lardinois, R. Metternich, Plantade, etc. 54. MUSIQUE. 10 L.A.S. 300 / 400 € Adrien Boieldieu (à un collaborateur), Giovanni Bottesini (liste d’œuvres pour un concert), Hippolyte Chelard (Weimar 1842, à Sonderhausen, « frère en Apollon », pour qu’il mette un poème sur sa musique), Ferdinand David (Leipzig 1847, à Chelard, au sujet du triple concerto de Beethoven), Benjamin Godard (1880), Augusta Holmès, Léon Jacquard (1869), Edmond Membré (2, dont une à V. Joncières), Caroline Montigny de Serres (1895, à Théodore Leschetitsky, sur son élève Raddran). On joint 2 l.a.s. par l’éditeur E. Gérard (en-tête Ancienne maison Meissonnier, 1868, à Gustav Lewy à Vienne) et T. Laffrète (administrateur des théâtres de Nantes 1843). 55. MUSIQUE. 4 L.A.S. 120 / 150 € Alfred Bachelet (2, Nancy 1933, dont une longue lettre sur ses œuvres), Henri Busser (1925, parlant de sa musique pour la pièce de Sacha Guitry), André Caplet (1923). 56. MUSIQUE MAÇONNIQUE. Musique gravée, Maurer-Tafellied. Durch drei mal drei ihr Brüder &c. mit Begleitung des Pianoforte, [s.l.n.d.] ; bifeuillet oblong in-fol. 150 / 200 € Rare édition privée de ce chant maçonnique, comportant le titre, et le chant sur les p. 2 et 3 (la 4e vierge). Sur la page de titre, signature du possesseur Arnhiss (?) avec la date [1]836. 57. MUSIQUE MILITAIRE. Auguste GUÈS. Manuscrit musical autographe signé, Pot Pourri composé d’airs anciens et modernes pour musique militaire, [vers 1840] ; un volume oblong in-4 (25 x 31,5 cm) de 44 pages, reliure cartonnée de soie moirée blanche, filets dorés d’encadrement et ornements rocaille dorés sur les plats, avec inscription sur le plat sup. en lettres dorées A S.A.R. la Princesse Clémentine. 400 / 500 € La page de titre, calligraphiée et ornée avec soin, nous apprend qu’Auguste Guès est « Chef de musique au 10e Régiment d’Infanterie légère ». L’œuvre est dédiée à la Princesse Clémentine d’Orléans (1817-1907), dernière fille de Louis-Philippe, qui épousera en 1843 le prince Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha. Beau manuscrit, soigneusement noté sur papier à 16 lignes, pour un effectif comprenant petite flûte, petite clarinette, clarinette solo, 3 clarinettes, cors, trompettes, pistons, ophicléide, 2 bassons, 3 trombones, grosse caisse et caisse claire. Le pot-pourri comprend successivement un air breton (L’anigous), un air de vaudeville, une romance (Adieu, mon beau navire), le Carillon de Dunkerque, la charge, etc.

23 58. MUSIQUE SACRÉE. Manuscrit musical, Te Deum, [fin XVIIIe siècle] ; un volume in-fol. (34 x 26 cm) de 190 pages, reliure de l’époque basane fauve mouchetée, dos orné (rel. un peu usagée). 500 / 700 € Recueil de quatre Te Deum. Belle copie à l’encre brune par Fr. Guillaume Picheré en 1782. Renoult. Te Deum laudamus, suivi du Domine salvum fac Regem, à grand chœur (5 voix) et symphonie (59 p.). Bordier. Te Deum, suivi du Domine salvum, à 4 voix, symphonie, trompettes et timbales, 1761 (39 p., signé en fin F.G.P.). Savart. Te Deum à 5 voix, violons et basse (36 p., signé en fin Fr. Guill. Picheré, et daté 28 février 1782). [Anonyme]. Te Deum en ré majeur, à 5 voix, violons et basse (46 p.). On joint un cahier manuscrit : O Salutaris et Domine Salvum composés par Pierre Candeille pour l’église de SaintEustache, 1807 (in-4 de 5 feuillets, plus 13 parties) ; sur la couverture, note de Ponchard père.

24 59. Maurice RAVEL (1875-1937). L.A.S., Mont Pèlerin 2/3/[19]34, à son ami Lucien Garban chez l’éditeur Durand à Paris ; 2 pages in-8, enveloppe à en-tête Mon Repos, Mont Pèlerin s/Vevey (Suisse) (sous encadrement double face avec une photographie). 800 / 1 000 € Lettre pathétique après l’attaque d’aphasie. Les caractères sont tracés avec difficulté, un à un, comme des lettres d’imprimerie ; Ravel écrit au même moment à Marie Gaudin qu’une lettre lui coûte « des journées de tortures ». Il se repose alors dans une clinique suisse, Mon Repos, au Mont-Pèlerin près Vevey. « Cher ami, c’est l’anémie cérébrale dans toute son horreur ; depuis 3 jours, je patauge ». Ravel prie Garban d’arranger ses affaires en allant voir le percepteur de Montfort l’Amaury, et lui donne ses instructions : « d’abord les propriétés non bâties. Puis trois valeurs mobilières (emprunt de la ville de Montfort) ; une retraite [de la SACEM] à laquelle je n’ai jamais rien compris […] Si vous aviez besoin des valeurs et du carnet de retraite, vous les trouveriez dans ma chambre, dans le tiroir de la commode ». Il est désolé du dérangement, et termine en envoyant à ses amis « toute l’affection d’un désespéré »… L’intégrale. Correspondance…, n° 2473, p. 1321.

25 60. Jean RENOIR (1894-1979). 11 L.A.S. et 3 L.S., 1954-1966 et s.d., à Paul Meurisse ; 20 pages in-4 (3 à son en-tête à Beverly Hills). 800 / 1 000 € Belle correspondance amicale du réalisateur et auteur à l’acteur. Paris 18 novembre [1954], pendant l’écriture de sa pièce Orvet, sur la transformation du personnage de Georges, qu’il voudrait voir jouer par Meurisse [la pièce sera créée en mars 1955, par Meurisse et Leslie Caron]. – New York 13 septembre [1956], au lendemain de la sortie parisienne de son film Elena et les hommes, dont il prépare la version anglaise, ce qui retarde ses autres projets : « Le livre sur mon père, la traduction de Henri V »… – Beverly Hills 23 octobre. Il se plaint des conditions de synchronisation de son film, mais se réjouit de retrouver sa famille et de se remettre au livre sur son père ; il aimerait retrouver Meurisse pour une « nouvelle aventure […] autour d’une caméra ou d’une rampe » ; il parle de sa « vieille Gabrielle » [Renard, sa nourrice]. – 27 novembre, amusante lettre sur les fêtes de Thanksgiving… – 23 mars [1957]. Sur la santé déclinante de Gabrielle … « Le livre sur mon père avance lentement ». Sortie américaine d’Elena : « Je n’irai pas voir cet enfant déformé par les Deutschmeister et Cie ». Il travaille à sa nouvelle pièce : « Ma plus grande joie serait si vous pouviez jouer le rôle de l’homme en face d’Ingrid [Bergman] »… – 5 mai. Au sujet de Jules César de Shakespeare [mis en scène par Renoir en juillet 1954 aux arènes d’Arles] : « Je comprends vos hésitations […] Les quelques décors de carton de la télévision ne remplaceront pas les arènes d’Arles. D’un autre côté, en France et en français, Brutus vous revient et si vous ne le jouez pas, qui le jouera? »… Il fera prendre une photo de lui avec Dido: « Ça ne remplacera pas la présence. Ce sera un “trompe couillon” comme disait Ferdinand Isnard, cuisinier et ami de mon père à Cagnes »… – 7 juillet. Mort de sa marraine Jeanne Baudot. – 14 août, sur le pastis envoyé par Meurisse. – 14 janvier 1958. Il viendra à Paris pour la sortie de La Grande Illusion. Abandon du projet de film pour Leslie Caron : « Elle a très peur maintenant de jouer les filles trop jeunes »… – 31 mars, après une blessure de Meurisse : « l’escrime est un sport dangereux » ; la lettre est accompagnée d’un photo de Renoir et de sa famille. – 13 juillet 1966, échec de son projet de film C’est la Révolution (brouillon de réponse joint). On joint 4 lettres (dont 2 l.a.s.) de Dido Renoir à Meurisse, 1957-1958.

26 62. Gioacchino ROSSINI (1792-1868). Double portrait avec dédicace autographe signée, 1864 ; lithographie (Paris, au Ménestrel, Heugel et Cie, 38,5 x 53 cm). 1 500 / 2 000 € Belle page lithographiée par Aug. Lemoine rassemblant deux portraits de Rossini, à Naples en 1820 d’après Mayer, et à Paris en 1850 d’après une photographie de Numa Blanc. Rossini a inscrit, au crayon noir, cette dédicace : « Souvenir de reconnaissance offert à Mr Cazaux de l’Opéra G. Rossini Passy de Paris 1864 ».Réserve 1800 61. Manuel ROSENTHAL (1904-2003). Manuscrit musical autographe signé, extrait de Jeanne d’Arc ; 2 pages in-fol. sur un feuillet recto-verso (légère tache brune). 100 / 150 € Extrait de Jeanne d’Arc, « Suite symphonique en 5 parties ». Cet extrait de la partition d’orchestre, paginée 13-14, se rattache à la 5e partie, comme l’a indiqué le compositeur en tête : « Jeanne d’Arc (V. La Mort) ». La partition est notée à l’encre noire sur papier à 28 lignes ; elle a servi de conducteur et porte des indications au crayon rouge. 61

27 63. SCHOLA CANTORUM. Périodique, La Tribune de Saint-Gervais. Bulletin mensuel de la Schola Cantorum, 1895-1905 ; 11 volumes in-4, reliés demi-vélin aux initiales M.L. 400 / 500 € Collection des onze premières années de cette revue de musicologie dirigée par Charles Bordes. Exemplaire du compositeur et chef d’orchestre Marcel Labey (1875-1968), élève de Vincent d’Indy, professeur et sous-directeur à la Schola Cantorum, relié à ses initiales. On joint quelques livraisons brochées. 64. Franz SCHUBERT (1797-1828). Zwei Entr’actes zu dem Drama Rosamunde für das Orchester (Wien, C.A. Spina, 1866) ; grand in-8 de 71 p., cartonnage moderne avec les couvertures roses d’origine contrecollées. 800 / 1 000 € Première édition, posthume, de la partition d’orchestre de ces deux compositions parmi les plus populaires de Schubert (D.797, 1 et 5). Cotage C.S. 18,577.

28 65. Johann STRAUSS fils (1825-1866). La Reine Indigo. Opéra-bouffe en trois actes (Paris, Au Ménestrel, Heugel & Cie, [1875]) ; petit in-fol. de 233 p., cartonnage de l’époque demi-percaline violine (quelques petits défauts d’usage). 1 000 / 1 500 € Première édition parisienne (partition piano-chant) de cet opérette créée à Vienne en 1871 sous le titre Indigo und die 40 Räuber. La version française, La Reine Indigo, sur des paroles d’Ad. Jaime et Victor Wilder, fut donnée le 27 avril 1875 au Théâtre de la Renaissance. Envoi autographe signé de Johann Strauss à Zulma Bouffar (1843-1909), « première chanteuse lyrique » qui tenait le rôle de Fantasia, sur un feuillet de garde ajouté : « A mon incomparable et inimitable Fantasia Témoignage de reconnaissance et d’amiration Johann Strauss ».

29 66. THÉÂTRE. 35 lettres ou pièces de comédiens, la plupart L.A.S. 400 / 500 € André Antoine (Le Théâtre Libre, 1887, à propos de Séverine), Arnal (1846, photo jointe), Hilarion Ballande (1873), Pierre Berton, Bocage (à Pagnerre, avec photo), Bouffé (avec photo), Cammaille Saint-Aubin (contrat, 1793), Contant Coquelin, Coquelin Cadet (2), Louis Dumaine (1853), Firmin (1833), Geoffroy, Auguste Grassot (avec son répertoire autogr. et sa carte d’électeur), Alphonse Kime, Adolphe Laferrière (son engagement à Saint-Pétersbourg 1834 et son passeport, avec 2 l. d’Alexandre de Guédéonoff), Jules La Roche, Naptal Planat (Rouen 1843), Jules Vizentini (5 à Laferrière, 1854-1870), Albert Vizentini. Et 8 lettres adressées à Louis-Charles Gibeau par des directeurs de théâtre : Odéon (La Rounat, Pierron), Porte Saint-Martin (Larochelle, Marc-Fournier), E. Legouvé… 67. THÉÂTRE. 71 lettres ou pièces de comédiennes, la plupart L.A.S. 500 / 700 € Louise Allan (1851 à Legouvé, sur Rachel), Rosa Bruck (à V. Köning), Stella Colas (1853 à Samson), Virginie Déjazet (53 à M. et Mme Émile Lavocat, 1855-1875, belle correspondance, avec doc. joints), Anaïs Fargueil, Jane Hading (à Dumas fils), Julienne (à Dauzats), Pauline (2), Perier, Réjane (8 à H. Lavedan), Adélaïde Ristori (1858, doc. joints). 68. Giuseppe VERDI (1813-1901). L.A.S., [vers 1845 ?], à Peppina Appiani ; 1 page in-12, adresse ; en italien. 1 200 / 500 € Curieuse lettre à son amie. « Pace Pace Pace ! Oggi all’ ora della piove, sono da Lei volere o non volere. […] Un saluto alle sue cattivelle »… On joint une lettre de change pour 400 ducats, endossée et signée au dos par Gioacchino Rossini, 3 août 1849. 69. Richard WAGNER (1813-1883). Ein Albumblatt für das Klavier (Leipzig, E.W. Fritzsch, 1871) ; 5 p. in-fol. (légères fentes marginales réparées). 400 / 500 € Rare première édition séparée de cette pièce pour piano, peu après sa publication, le 6 octobre 1871 en supplément du Musikalisches Wochenblatt. Cette pièce a été composée pour Pauline von Metternich (1836-1921), épouse de l’ambassadeur d’Autriche à Paris de 1859 à 1871, qui soutint Wagner pour les représentations parisiennes de Tannhäuser. En tête de la musique, est inscrit : « In das Album der Fürstin M. (1861) ».

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